Enrôlement des Burkinabés de l’étranger: il s’agit d’un échec programmé par le Pouvoir en place

Au 26 janvier 2020, date de la clôture de l’enrôlement des Burkinabè de l’Extérieur sur le fichier électoral, seulement 22.858 de ces compatriotes ont pu effectivement prendre leurs cartes d’électeur.

Comme nous le disions à la conférence de presse dédiée à la question, il s’agit d’un échec programmé par le Pouvoir en place. Le MPP a posé plusieurs barrières pour empêcher un vote massif de nos concitoyens de la Diaspora. Des pièces de votations aux lieux de votes en passant par le cafouillage entre l’ONI et la CENI, tout a été savamment orchestré pour en arriver à ce résultat squelettique.

L’Opposition demande que, conformément aux nouvelles dispositions du Code électoral, notamment concernant la décentralisation des lieux de vote à l’étranger, la période d’enrôlement puisse être prorogée. Il appartient à nos autorités de négocier avec les pays hôte, afin d’amener les kits vers les lieux de concentration de nos compatriotes.

Lors de sa première Session extraordinaire de l’année 2020, l’Assemblée nationale a voté des lois relatives à la sécurité et aux élections, et a pris deux résolutions pour des enquêtes parlementaires.

Ainsi, la Loi sur les volontaires de la défense pour la patrie a été votée à l’unanimité. Les députés de l’Opposition ont voté pour, par patriotisme. Il convient de noter que plusieurs préoccupations de nos députés ont été prises en compte : la clarification du contrat des volontaires, leur formation, équipement et rémunération, leur démobilisation-désarmement-réinsertion (DDR).

Ceux qui reprochent à l’Opposition de ne pas proposer des solutions devraient noter, une fois de plus, que l’Opposition donne ses idées et sait taire sa désapprobation quand l’intérêt supérieur de la Nation est en jeu. C’est d’ailleurs dans ce même élan patriotique que l’Opposition contribue à enrichir toutes les lois visant de meilleures conditions de vie et de travail de nos FDS.

Lors de la session, la modification du Code électoral, a été votée à l’unanimité, conformément aux conclusions du Dialogue politique.
Il en est de même pour la Loi portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidates ou des candidats aux élections législatives et municipales au Burkina Faso, qui a été adoptée à 120 voix pour et une abstention.

Nous félicitons l’ensemble des acteurs politiques pour le vote de ces lois qui traduit une maturité politique. Cependant, la révision du Code électoral aurait dû intervenir plus tôt, pour permettre au plus grand nombre de Burkinabè de l’Extérieur de se faire enrôler sur le fichier électoral.
A cette même Session extraordinaire, deux résolutions ont été votées : une pour une enquête parlementaire sur les sociétés de téléphonie mobile, et une autre sur les sociétés immobilières.

L’Opposition estime que ces deux enquêtes sont bonnes dans leur principe. Cependant, il faut que, pour une fois, le régime du MPP termine ce qu’il a commencé. En effet, quelles suites ont été données aux Rapports des enquêtes parlementaires sur le foncier et les titres miniers menée sous l’ancien Président de l’Assemblée nationale, feu Salif DIALLO ?

Les deux enquêtes annoncées risquent d’être de la poudre aux yeux quand on sait que ce sont les protégés du régime en place qui sèment le désordre dans la promotion immobilière, et qui se retrouvent dans certaines sociétés de téléphonie mobile.

Extrait de la conférence du CFOP

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