De nombreux bacheliers burkinabè envisagent les études à l’étranger pour bénéficier d’une meilleure qualité d’enseignement. Ils estiment que les universités étrangères offrent plus de débouchés professionnels. Cette perception est souvent renforcée par les témoignages d’anciens étudiants. Toutefois, choisir les études à l’étranger demande une analyse approfondie.
Il faut évaluer la qualité réelle de l’établissement visé, ses accréditations et les partenariats avec des entreprises. Certaines écoles à l’étranger sont moins reconnues que certaines filières locales. De plus, plusieurs universités burkinabè améliorent constamment leurs programmes, notamment dans les filières techniques et digitales.
Une option souvent coûteuse
Le coût est l’un des premiers éléments à considérer. Les études à l’étranger impliquent des frais de scolarité plus élevés, parfois 5 à 10 fois plus qu’au Burkina Faso. Aussi à cela s’ajoutent les frais de visa, d’assurance santé, de logement et de transport.
Même avec une bourse, l’étudiant doit faire preuve d’une gestion rigoureuse de ses dépenses. En effet de nombreuses familles burkinabè s’endettent pour financer un séjour académique à l’étranger. Il est donc essentiel de réfléchir aux retombées concrètes avant de s’engager. Par ailleurs, des filières locales professionnalisantes coûtent moins cher tout en offrant une bonne insertion.
Études à l’étranger : entre intégration et isolement
Les études à l’étranger impliquent aussi un changement de culture, de climat et de mode de vie. Ces bouleversements peuvent freiner certains étudiants peu préparés à vivre seuls. L’isolement, les discriminations ou le mal du pays sont des réalités rapportées par de nombreux Burkinabè vivant hors du continent.
En revanche, ceux qui s’adaptent développent une autonomie forte et un esprit critique très utile pour la suite. Plusieurs témoignages montrent que les expériences les plus réussies sont celles qui ont été préparées longtemps à l’avance, avec des objectifs clairs et réalistes.
Études à l’étranger : une décision qui doit être réfléchie
Les études à l’étranger ne sont pas forcément une meilleure option. Elles dépendent du projet personnel de l’étudiant, de ses capacités et du soutien disponible. Une formation locale peut parfois offrir plus de proximité, d’encadrement et de réseaux professionnels adaptés au marché burkinabè.
Il existe aussi des programmes hybrides ou en ligne, moins coûteux, qui permettent d’obtenir un diplôme international sans quitter le pays. La vraie question à se poser reste : quelles sont mes attentes, mes moyens et mes priorités ?