Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a publié un communiqué en début de semaine pour expliquer les raisons pour lesquelles 130 Sénégalais ont été expulsés des Etats-Unis le 5 mars dernier.
Il leur est reproché, selon les services de Mankeur Ndiaye, divers délits dont ceux d’entrée illégale sur le territoire américain, vente de drogue, violences conjugales, etc.
Outre les Sénégalais, des centaines de Guinéens, Burkinabé, Ivoiriens et Maliens ont eux aussi été expulsés des USA. La procédure de rapatriement avait commencé sous Barack Obama avant d’être parachevée à l’accession au pouvoir de Donald Trump.
Les pays d’accueil de ces immigrés en situation irrégulière n’avaient pas véritablement le choix. Washington leur avait expliqué que tout Etat refusant de coopérer essuierait des représailles, lesquelles iraient de la baisse du quota de visas pour les Etats-Unis, voire le refus systématique dudit titre de séjour, à l’inscription sur la liste rouge de l’administration américaine.
La Chine, l’Inde, la Somalie, l’Iran, le Yémen, le Soudan du Sud, le Burundi, le Zimbabwe, le Cap-Vert, l’Algérie, la Sierra-Leone, le Liberia et la Guinée formaient le groupe des pays récalcitrants. Finalement, Conakry et Mogadiscio sont rentrés dans le rang avec, donc, des pays comme le Kenya, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Dans un entretien accordé au site Africaguinée, l’ambassadeur guinéen à Washington, Mamady Condé, a confié avoir accepté le rapatriement de ses concitoyens après avoir subi la pression de Washington.
Selon des sources diplomatiques, les 130 Sénégalais ne constituent que la première vague d’une série d’expulsions de Sénégalais en provenance des États-Unis. Un autre groupe de 50 est attendu. Dakar devant se répartir avec Conakry, Bamako, Abuja, Ouagadougou, Abidjan et Banjul, plus de 4 000 immigrés concernés par les rapatriements.