La réalisatrice burkinabè Apolline Traoré a affirmé lundi avoir réalisé son long métrage ‘’Frontières’’ par «conviction» et non dans l’intention de ravir en cette 25eFespaco, le prix spécial ‘’Intégration‘’ de la CEDEAO.
Lorsqu’on lui a fait cette remarque : «Il y a un prix spécial CEDEAO et vous avez été soutenu par la CEDEAO pour ce film. Est-ce qu’on n’est pas tenté de dire que c’est un film sur commande pour le prix CEDEAO?», voici sa réponse :
«Je ne fais pas un film pour un prix quelconque. Je fais un film par rapport à mes convictions. Par rapport au prix de la CEDEAO, c’est vrai que mon sujet tombe pile poil sur leur combat. Mais en même temps, les membres du jury de la CEDEAO ne sont pas des travailleurs de la CEDEAO. Ils peuvent très bien m’écarter parce qu’il y a d’autres critères autres que celui de l’intégration», a déclaré Apolline Traoré.
Lors du Fespaco 2015, la CEDEAO a décerné son prix spécial de l’Intégration (15 millions de FCFA) au cinéaste burkinabè Sékou Traoré pour son film ‘’L’œil du cyclone’’, rappelle –t-on.
«Il y a encore 20 films en compétition. Et il y a sûrement d’autres films qui parlent d’intégration, pas peut-être de la même manière. (…) Ce n’est pas la CEDEAO qui décide mais ce sont les membres du jury qui ne sont pas des travailleurs de la CEDEAO qui décident», a martelé Apolline Traoré.
La réalisatrice burkinabè a affirmé avoir rencontré beaucoup de difficultés, notamment financières et sécuritaires, à telle enseigne qu’elle a failli abandonner en cours de chemin.
‘’Frontières’’ d’Apolline Traoré relate le calvaire, notamment les tracasseries policières et douanières, subies par quatre femmes pendant un long voyage à bus à travers six pays de la CEDEAO.
Projeté en séance inaugurale hier dimanche au ciné Burkina, le film repasse demain mardi 28 février 2017 à l’Institut français (Grande salle), à 18h30mn.
Agence d’Information du Burkina