Le procès pour détournement de fonds publics de l’ex-Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et de son fils Noureddin Bongo Valentin, s’ouvre lundi 10 novembre 2025 à Libreville devant la Cour criminelle spéciale. Les deux prévenus refusent de comparaître, estimant que le procès ne garantit pas l’équité. Ce procès survient un an après le coup d’État militaire qui a mis fin à 55 ans de règne de la famille Bongo . La justice poursuit Sylvia et Noureddin Bongo pour détournement de biens publics et blanchiment de capitaux. Mais leur absence marque un tournant historique dans la justice gabonaise.
Procès des Bongo : Une “mascarade judiciaire”, selon la défense
Depuis Londres, où il vit en exil, Noureddin Bongo dénonce une mascarade judiciaire et affirme que le sort du procès est déjà décidé . Il refuse de cautionner ce qu’il qualifie de justice “soumise à l’exécutif”.
Son avocate, Me Gisèle Eyue-Bekale, a confirmé l’absence de sa cliente, expliquant qu’elle refusait de “justifier une manipulation judiciaire”. Elle a également déposé un pourvoi en cassation, qui, selon la défense, devrait suspendre la procédure en cours. Le général Brice Oligui Nguema, auteur du putsch du 30 août 2023 et élu président en avril dernier . Avait promis un procès équitable et transparent. Son entourage dénonce toute critique comme une tentative de déstabilisation, et le porte-parole présidentiel . Théophane Nzame-Nze Biyoghe affirme que, malgré la propagande, la justice rendra son verdict.”
Tortures, exil et contre-attaques judiciaires
Après le putsch, les autorités ont arrêté Sylvia et Noureddin Bongo et les ont incarcérés plus de vingt mois avant de les libérer en mai dernier pour raisons médicales. Ils ont quitté le Gabon avec Ali Bongo et dénoncent les tortures physiques et psychologiques subies pendant leur détention . Noureddin Bongo déclare que sa mère est brisée et qu’elle ne s’en remettra probablement jamais. Accusant certains proches du président Oligui Nguema d’avoir participé à ces sévices. Ainsi la famille Bongo, également titulaire de la nationalité française, a déposé plainte pour tortures devant la justice française. Noureddin affirme que l’enquête progresse rapidement et qu’il reste confiant . La justice rendra son verdict, même si cela prend du temps





















