Un coud d'Etat en cour au Gabon. Un groupe de militaires gabonais a annoncé l'annulation des élections et la dissolution des institutions de la République. Ils ont justifié leur action par une "gouvernance irresponsable" et une "dégradation continue de la cohésion sociale".
Dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24, abritée au sein de la présidence, les militaires ont déclaré avoir constaté "une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos". Ils ont ajouté : "nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place".
Pendant la déclaration des militaires, des journalistes de l'AFP ont entendu des tirs d'armes automatiques à Libreville.
Albert Ondo Ossa, le principal rival d'Ali Bongo, avait dénoncé des "fraudes orchestrées par le camp Bongo" deux heures avant la clôture du scrutin samedi 26 août. Il revendiquait alors déjà la victoire. Son camp a exhorté lundi Ali Bongo à "organiser, sans effusion de sang, la passation du pouvoir".
L'annonce du coud d'Etat au Gabon est un coup de théâtre qui plonge le pays dans une profonde crise. Il reste à voir comment les militaires vont gérer la transition et comment la communauté internationale va réagir à cette situation.
