Dans un discours long de prêt d’une heure, le Président gambien sortant Yahya Jammeh a fait une déclaration répondant à la communauté internationale, notamment la CEDEAO qui avait menacé de recourir à la force s’il ne rendait pas le pouvoir en janvier.
Dans une déclaration télévision hier, mardi 20 décembre, Jammeh est monté au créneau pour faire savoir à différentes chancelleries que «ce n’est pas à Paris que l’avenir de la Gambie va se décider». « Je ne suis pas un lâche. On ne peut pas intimider ou violer mes droits. Telle est ma position. Nul ne peut me priver de la victoire à l’exception d’Allah le Tout-Puissant », a déclaré Yahya Jammed, cité par l’agence Reuters, mardi 20 décembre, à la télévision publique.
Jammeh continue de dénoncer des irrégularités pendant les votes, et d’appeler à des nouvelles élections. Devant les caméras de la télévision public GRTS, il se dit prêt à tout, « Je suis prêt à mourir (…) mais personne ne peut m’enlever cette victoire. » a t-il dit, il ajoute en répondant à ceux qui veulent le déloger par la force « En Europe, les européens pensent toujours à des solutions pacifiques et en Afrique à des solutions violentes. Ils viennent toujours jeter de l’huile sur le feu. C’est ainsi qu’ils déstabilisent nos pays.(…) Le Commonwealth m’en veut parce que j’ai refusé de rester une colonie britannique. »
S’agissant de la CEDEAO qui a déclaré il y a quelques jours être prête à recourir à la force pour que Jammeh respecte le verdict des urnes, il déclare en défiant l’organisation panafricaine « A moins que le tribunal décide que j’ai perdu, je ne quitterai pas le pouvoir, je vais voir ce que la CEDEAO peut faire » a marteler Jammeh