Gestionnaire de compte de service administratif : une durée limitée à trois ans au Burkina

Le gouvernement burkinabè a mis en place une nouvelle mesure pour encadrer la gestion des finances publiques. Désormais, tout gestionnaire de compte de service administratif ne pourra plus occuper son poste au-delà de trois ans. Cette décision vise à améliorer la transparence et l’efficacité de la gestion des ressources de l’État.

Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a annoncé cette mesure dans une note officielle datée du 10 mars 2025. Il a souligné que certains gestionnaires de compte de service administratif restent en poste sans subir de contrôle, ce qui constitue une faille dans le système. Cette situation peut entraîner des dérives et des pertes de ressources publiques. Pour y remédier, les ministres et les présidents d’Institutions doivent désormais vérifier la régularité des opérations des gestionnaires de compte de service administratif ayant dépassé trois ans en poste.

La suppression progressive des comptes jugés non indispensables

Dans le cadre de cette réforme, le gouvernement prévoit de fermer tous les comptes de service administratif jugés inutiles avant le 31 décembre 2024. Les fonds restants seront reversés au budget de l’État, conformément à la loi. Cette décision s’inscrit dans une logique de rationalisation des finances publiques. Plusieurs pays africains ont déjà adopté des réformes similaires pour limiter les abus et assurer un meilleur suivi des finances publiques. L’objectif est d’empêcher qu’un gestionnaire de compte de service administratif reste en fonction sans contrôle rigoureux.

La mise en place de régies d’avance pour une meilleure gestion

Le Premier ministre a également demandé aux ministres et aux présidents d’Institutions de privilégier la création de régies d’avance au lieu des comptes de service administratif. Ce mécanisme permettra une gestion plus rigoureuse et un meilleur suivi des dépenses. Un gestionnaire de compte de service administratif devra ainsi travailler dans un cadre plus structuré, avec des contrôles réguliers. Cette réforme vise à renforcer la responsabilité des acteurs de la gestion financière et à garantir une utilisation optimale des fonds publics.

Avec ces nouvelles mesures, le gouvernement burkinabè entend renforcer la transparence et l’efficacité de la gestion des ressources publiques. Chaque gestionnaire de compte de service administratif devra désormais se conformer à cette nouvelle réglementation pour éviter toute dérive financière.

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