Le Contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga a indiqué jeudi qu’«il y a eu une nette amélioration en 2016» en matière de gestion comptable et financière dans les institutions publiques contrôlées mais qu’il reste des efforts à faire.
« Il y a eu une nette amélioration en 2016 par rapport aux procédures de passations et exécutions des marchés (publics) et par rapport au comptes de dépôts», a déclaré Luc Marius Ibriga.
Le contrôleur général d’Etat s’exprimait jeudi, lors de la présentation du rapport 2016 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), couvrant la période du 29 décembre 2015 au 31 décembre 2016.
A l’en croire, aujourd’hui du point de vue de la commande publique, le Burkina Faso respect la norme de l’UEMOA qui est de 15% pour les marchés de gré à gré.
«Nous avons 15,46%. Comparativement à l’année dernière compte tenue de la situation de la Transition, on était à 54% pour ce qui est des ententes directes (gré à gré)», a-t-il précisé.
Les domaines audités par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) ont porté sur la commande publique, les comptes de dépôt, les régies d’avances, le carburant et les lubrifiants gérés.
«Si nous prenons les comptes de dépôts et que nous regardons les dépenses irrégulières, nous nous rendons compte qu’il y a une amélioration», indiqué M. Ibriga.
Selon le rapport de synthèse, sur 177 milliards 99 millions 19 mille 792 FCFA de dépenses contrôlées, 1 milliard 14 millions 491 mille 804 FCFA sont des dépenses irrégulières dont 3 millions 244 mille 315 FCFA de dépenses inéligibles.
Ces dépenses irrégulières représentent 0,57% des dépenses totales qui étaient de 2,67% en 2015, poursuit le rapport.
M. Ibriga a cependant précisé que « le seul point d’ombre reste le carburant». Malgré la recommandation faite par l’ASCE, l’année dernière de prendre un texte uniforme pour règlementer sa gestion «afin d’éviter le gaspillage».
«Certains nous ont apporté par la suite des justificatifs par rapport aux carburants. Dorénavant nous allons plus recevoir des justificatifs post- contrôle car nous prévenons à l’avance», a averti le contrôleur d’Etat.
«Nous insistons que les structures importants tels que le ministère de l’Economie et la présidence du Faso, fassent l’effort d’adopter des textes qui régissent cela, d’autant plus que ce sont des ministères qui ont des activités spécifiques» a-t-il poursuivi.
Le professeur Ibriga a également évoqué certaines difficultés liées entre autres au refus de certains gestionnaires de communiquer les documents bien que la loi les oblige, le mauvais archivage des pièces justificatives, l’inexistence de pièces justificatives (mauvais format, absence de date, de signatures idoines).
« Compte tenu du risque élevé du faux, l’ASCE-LC n’acceptera plus de pièces justificatives après les travaux des contrôleurs sur le terrain», a-t-il prévu.
A cet effet, dans le souci d’améliorer la gestion dans l’administration publique elle propose, la réduction du nombre de comptes de dépôts, l’élaboration d’une réglementation uniforme pour la gestion du carburant et lubrifiants et la bonne tenue des pièces justificatives.
Agence d’Information du Burkina
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