Plus de 13 000 migrants ont été « abandonnés dans le désert » par l’Algérie au cours des 14 derniers mois, selon une enquête publiée par l’agence de presse américaine Associted Press (AP).
L’agence américaine Associated Press a publié lundi 25 juin une enquête sur “le traitement” que l’Algérie réserve aux migrants subsahariens, dont “l’expulsion” et “l’abandon” en plein désert, donnant une visibilité mondiale à des cas rapportées par la presse locale depuis longtemps et mettant plus de pression sur les autorités.
«Les expulsions algériennes ont repris depuis octobre 2017, alors que l’Union Européenne a relancé ses pressions sur les pays d’Afrique du Nord pour qu’ils empêchent les migrants d’aller vers le nord, en Europe via la Méditerranée ou les clôtures grillagées avec l’Espagne (enclaves au Maroc)», a révélé AP dans son enquête.
Un officiel européen cité par l’agence de presse a affirmé que l’UE était au courant de ce que faisait l’Algérie mais que les pays souverains peuvent expulser les migrants tant qu’ils respectent la loi internationale. L’Algérie garde les coudées franches dans sa politique migratoire car, d’après AP, «contrairement au Niger, l’Algérie ne prend aucun des fonds de l’UE destinés à aider à la crise migratoire, même si elle a reçu 11,3 millions de dollars d’aide de l’Europe entre 2014 et 2017». […]
En plus des 13 000 migrants qui ont dû faire la route à pied jusqu’aux frontières malienne et nigérienne, des «milliers de migrants nigériens sont expulsés directement vers leur pays dans des convois de camions et de bus» a indiqué AP qui a expliqué que cette différence de traitement des migrants nigériens est due à un accord signé en 2015 par le Niger et l’Algérie