Nos confrères de l'obseravaeur Paalga livre le témoignage du maire de Tin Akoff (commune rurale dont dépend Intagom).Pour ce dernier il n'y a aucun doute le conseiller et son fils ont été abattus par l'armée Burkinabé.
" C’est autour de 9 heures que le conseiller m’a rappelé pour me dire qu’il est sur les lieux et qu’il n’y avait pas de présence de vie humaine, mais qu’il voyait un véhicule avec une portière ouverte et un lit-picot. Pendant qu’il me décrivait la scène, il m’a fait savoir qu’un véhicule se dirigeait vers lui avec des hommes armés qui ouvraient le feu. Je lui ai dit qu’il devait s’agir de nos militaires et lui ai demandé de lever les bras. Il m’a dit que ses mains étaient déjà levées, mais qu’ils continuaient de tirer. Subitement. je l’ai entendu crier
: << C’est mon fils, c’est mon fils, ne tirez pas >>. J’ai raccroché pour joindre immédiatement le capitaine Zongo à Kaya pour lui dire que nos soldats venus en renfort à lntangom tiraient sur les populations. Je rappelle ensuite le conseiller à plusieurs reprises en vain. Je rappelle de nouveau le capitaine Zongo qui me demande de lui envoyer par sms le nom du conseiller municipal en question.
C’est par la suite que j’ai appris que l’armée dit avoir tué deux assaillants; Pourtant c’est le conseiller du village et son fils qui se sont déplacés sur les lieux pour s’enquérir des nouvelles du poste de l’armée burkinabè où l’attaque a eu lieu au petit matin autour de 5 heures. "
El Mamoun Ag Efferbi-Baye, maire de Tin Akoff (commune rurale dont dépend Intagom)