Intervention de la CEDEAO

Intervention militaire de la CEDEAO au Niger, le refus du Sénat nigérian

Le président de la CEDEAO et président du Nigéria, Bola Tinubu, a été débouté par le Sénat nigérian. Le sénat ne voit pas encore l'opportunité d'une Intervention militaire de la CEDEAO au Niger pour libérer et réinstaller Mohamed Bazoum.

Les Sénateurs nigérians ont insisté sur une résolution pacifique. Ils invitent la CEDEAO à privilégier le dialogue et le consensus dans la résolution de la crise nigérienne, au lieu de se précipiter vers un recours à la force dont les conséquences peuvent être difficiles à gérer.

La Coalition des partis politiques unis (CUPP) du Nigéria a été plus ferme dans son refus. Composée en majorité des Sénateurs du nord Nigéria, région frontalière avec le Niger, la CUPP dit niet au recours à la force. Ses sénateurs ont rappelé à Tinubu que le Nigéria et le Niger ont des peuples frères qui partagent beaucoup de choses en commun.

Intervention militaire de la CEDEAO , un choix irresponsable

Pour la CUPP, l'option d'une intervention militaire est un choix « non seulement inutile, mais irresponsable ». Elle a été claire. Il n'est pas question pour le Nigéria de « gaspiller ses ressources qui s'amenuisent ».

Cette décision du Sénat nigérian est un camouflet pour la CEDEAO. L'organisation régionale qui a pris des sanctions et envisagé l'option militaire dans la résolution de la crise nigérienne, sous le leadership de Bola Tinubu, se retrouve d'une manière ou d'une autre affaiblie par la décision du Sénat. Le respect de la décision du Sénat va détourner Tinubu d'une éventuelle intervention militaire au Niger.

Un revirement qui va sans doute impacter la position des autres États membres. Ils vont certainement aussi se raviser et continuer dans la négociation.

La crise au Niger est une crise complexe qui ne peut pas être résolue par la force. Il est nécessaire de trouver une solution pacifique qui satisfasse toutes les parties prenantes. La CEDEAO doit continuer à jouer un rôle de médiateur et de facilitateur dans la résolution de cette crise.


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