Le gouvernement du Kenya tente de maîtriser une vague de manifestations. Les protestations ont éclaté à la mi-juin après l'annonce de nouvelles taxes. Des affrontements violents opposent manifestants et forces de l'ordre. Une profonde colère populaire émerge. Le mécontentement général vise le président William Ruto et ses politiques économiques.
Kenya: Répression brutale
La semaine dernière, les forces de sécurité ont été tirées à balles réelles sur une foule. La foule tentait de prendre d'assaut le parlement. Le président William Ruto a défendu l'action des forces de l'ordre. Il a souligné la nécessité de contrer les « traitres » encourageant « la violence et l’anarchie ».
changement de discours
Le lendemain, le président a changé de ton. Il a reconnu la colère populaire face au projet budgétaire et a annoncé le retrait du projet. Il a promis de dialoguer avec les jeunes de la « génération Z ». Ces jeunes sont les moteurs du mouvement de contestation. Il a promis de revoir les dépenses de l'exécutif et des élus pour contribuer à l'assainissement des finances publiques. En effet, Les élus kenyans, souvent critiqués pour leurs dépenses ostentatoires, suscitent l'indignation.
Kenya: nouvelles manifestations et réponses du gouvernement
Malgré le retrait du projet de loi budgétaire, les manifestations ont continué. Les protestataires réclament désormais la démission de William Ruto. Ruto élu en 2022, avait promis d'aider les classes défavorisées. Les manifestations sont marquées par des affrontements violents dans plusieurs villes. Le ministère de l'Intérieur qualifie d'actes de « terreur » ces violences et a promis de sévir en conséquence.
Kenya: origines et impacts du manifeste
Les protestations actuelles sont menées par des jeunes désillusionnés. Ils rejettent la classe politique traditionnelle. Patrick Gathara, journaliste et auteur kényan, souligne que les jeunes manifestants rejettent un système jugé inefficace et corrompu. Selon l'Agence officielle de protection des droits de la personne (KHNCR), les manifestations auraient déjà fait 39 morts et 360 blessés.
Kenya: réaction de l'opposition
Le principal parti d'opposition, dirigé par Raila Odinga, a dénoncé la répression et accusé le président d'être responsable des morts. Bien que le mouvement bénéficie actuellement d'un capital de sympathie important au sein de la population, Patrick Gathara prévient que celui-ci pourrait s'épuiser si les objectifs restent flous et si les actes de vandalisme se multiplient.
Le Kenya est à un carrefour critique. Les manifestations contre le gouvernement de William Ruto continuent malgré le retrait du projet de loi budgétaire. La répression violente accentue la méfiance envers le gouvernement. Si les promesses de dialogue restent à concrétiser, La population exige des mesures concrètes. Le président Ruto doit maintenant naviguer avec prudence pour restaurer la confiance et éviter une détérioration supplémentaire de la situation. L'avenir politique du Kenya dépendra de la capacité du gouvernement à répondre de manière constructive aux revendications.
Suivez Ouaga24 sur Facebook, Linkedin? Twitter et Instagram pour ne rien rater de l’actu