Le Fils de Mouammar Kadhafi Charge Nicolas Sarkozy

Le Fils de Mouammar Kadhafi a réitéré ses accusations contre l'ancien président français Nicolas Sarkozy, affirmant que ce dernier aurait exercé des pressions sur lui pour qu'il change son témoignage devant la justice. Dans un échange exclusif avec RFI, le Fils de Mouammar Kadhafi a affirmé que des intermédiaires avaient été employés par Sarkozy afin de le convaincre, à plusieurs reprises, de nier toute implication d'un financement libyen dans la campagne présidentielle de 2007.

Des accusations réitérées et des témoignages controversés

Le Fils de Mouammar Kadhafi a évoqué une première tentative de pression remontant à 2021. En effet il a été contacter par une consultante parisienne. Souha al-Bedri, lui aurait demandé de "nier tout ce qui se dit" concernant le soutien libyen aux élections de 2007. Il précise qu’une nouvelle approche a été menée fin 2022 via un émissaire de Nicolas Sarkozy. Il serait intervenu auprès de son jeune frère, Hannibal Kadhafi, alors détenu au Liban. Pour "assurer sa libération en échange d'un changement de témoignage". Le Fils de Mouammar Kadhafi souligne également qu'une troisième tentative, réalisée par un Français d'origine arabe non identifié, aurait eu lieu, sans toutefois faire état de détails précis.

Des révélations du Fils de Mouammar Kadhafi sur un financement controversé

En outre, le Fils de Mouammar Kadhafi affirme qu'il aurait joué un rôle clé dans le financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007. Selon lui, l'ancien président français aurait reçu 2,5 millions de dollars en espèces. Cette somme a permis de financer sa campagne et a été transmise par l'intermédiaire d’hommes d’affaires libyens dont Alexandre Djouhri. Une seconde somme identique aurait également été versée. Ainsi on totalise 5 millions de dollars qui auraient été déposés sur un compte bancaire à Genève. Ces fonds, selon le Fils de Mouammar Kadhafi, visaient à conclure des accords favorables à la Libye et à mettre fin à des affaires controversées, notamment liée à un attentat ayant coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes.

Des réactions mitigées et des démentis

L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Christophe Ingrain, a rejeté ces allégations. En effet il les qualifie de "fantaisistes, opportunistes" et n’ayant "aucune base documentaire". Par ailleurs il estime que ces accusations ne sont motivées que par une volonté de vengeance. Par ailleurs, Souha al-Bedri a démenti avoir transmis de tels messages au Fils du guide Lybien. Néanmoins, le témoignage de Hannibal Kadhafi, relayé par son avocat, confirmerait quant à lui l'existence d'une intervention en 2022.

En somme, le Fils de Mouammar Kadhafi continue de livrer sa version sur l’affaire du financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy, relançant ainsi un débat controversé sur l’influence étrangère dans les campagnes présidentielles françaises et sur les pressions exercées sur les témoignages en justice.

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