Nana Akufo-Addo/Le Ghana

Ces derniers jours, le Ghana a entrepris une vaste campagne de rapatriement des ressortissants burkinabè qui auraient franchi illégalement ses frontières. Un exercice mené à l'initiative de l'armée ghanéenne qui a ciblé les communautés dans les cinq régions frontalières du nord du pays.

L'information a été relayée par le journaliste ghanéen Alhaji Gbangbanku. En effet il a précisé dans un tweet : « Les soldats ont investi les centres-villes, les marchés et des camps, à la recherche de ressortissants burkinabés à arrêter. Ils ont ensuite été contrôlés par les militaires. Ceux qui ont été jugés coupables ont été emmenés dans un bus en attente. Ils ont ensuite été conduits hors du pays dans un convoi militaire. »

Plus de 20 000 personnes renvoyées au Burkina Faso

Le vice-ministre ghanéen de la défense a confirmé sur JoyNews cette initiative. Selon ses dires cette action repond aux opérations militaires en cours au Burkina, au Togo et en Côte d'Ivoire. Selon ses informations, plus de 20 000 personnes ont été renvoyées au Burkina Faso.

« Si vous n’avez pas de carte du Ghana ou de réfugiés ou si vous ne parlez aucune des langues parlées au Ghana, vous retournez d’où vous venez », a indiqué une source militaire citée par APA.

Migration des populations frontalières vers le Ghana

Ces déplacements massifs de populations sont le résultat d'attaques djihadistes perpétrées sur le territoire burkinabè. Ces dernières ont provoqué une migration régulière des populations frontalières en quête de tranquillité vers le Ghana voisin.

Cette arrivée massive de Burkinabè survient dans un contexte difficile pour la région du Haut-Est du Ghana. En effet, cette zone est actuellement confrontée à une épidémie d'anthrax, une maladie infectieuse grave touchant principalement les animaux.

La crise sécuritaire au Burkina Faso pousse à l'exode

Face à cette crise sécuritaire, des milliers de Burkinabè ont trouvé refuge dans les pays voisins. À la fin d’octobre 2022, l’ONU dénombrait 943 réfugiés burkinabè au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d'Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali. Un nombre conséquent de personnes déplacées qui pose d'importantes questions en termes de sécurité et de gestion des frontières.

Cette situation souligne la nécessité d'une collaboration étroite entre les pays de la région pour gérer l'afflux de réfugiés et la menace sécuritaire qui pèse sur ces régions. Ainsi Dans cette perspective, des solutions doivent être trouvées à tous les niveaux. Cela pour garantir la sécurité et le bien-être de ces populations en quête de paix.


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