L'ancien Premier ministre tchadien, Saleh Kebzabo, a exprimé son mécontentement face à l'inefficacité de l'assistance militaire française. Interrogé par Spoutnik , il a évoqué le récent affrontement avec Boko Haram dans la région du Lac Tchad, où l'armée tchadienne a subi de lourdes pertes.
M. Kebzabo a souligné que ces pertes pourraient être évitées grâce à un meilleur appui en matière de renseignement aérien. Selon lui, l'armée française dispose des moyens nécessaires pour effectuer une surveillance efficace. «On n'avait pas de renseignements. Et que fait l'armée française dans ce cas-là ? at-il déclaré, critiquant l'absence de soutien concret.
Cette défaillance aurait renforcé la détermination de N'Djamena à garantir sa sécurité de manière autonome. « Assurer sa sécurité sans passer par un pays tiers » devient désormais une priorité nationale, selon M. Kebzabo.
Une position ferme sur la souveraineté
L'ancien chef du gouvernement a également remis en question la présence de troupes étrangères dans les pays africains. « La présence des troupes étrangères dans un pays indépendant, ça ne rapporte rien du tout », a-t-il affirmé avec fermeté.
Cette déclaration reflète une tendance croissante en Afrique où plusieurs nations, dont le Tchad, cherchent à réaffirmer leur souveraineté militaire face aux anciens partenaires étrangers. Pour N'Djamena, cette approche marque une volonté de repenser ses alliances stratégiques et d'augmenter ses capacités de défenses indépendantes.
En somme, les propositions de M. Kebzabo traduisent une volonté claire d'émancipation sécuritaire du Tchad, en réponse à des collaborations jugées insuffisantes.
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