Au moins 29 personnes sont mortes dans la nuit de mercredi à jeudi 20 janvier à Monrovia, la capitale du Liberia, lors d'un mouvement de foule au cours d'un rassemblement religieux chrétien sur un terrain de football, a indiqué la police.
«Des enfants qui prenaient part à cette croisade», le nom donné à ce genre de rassemblement, font partie des victimes, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Moses Carter. Il a ajouté que le bilan du drame risquait de s'alourdir. «Le nombre (de morts) pourrait augmenter parce que d'autres personnes sont dans un état critique», a-t-il dit.
Des malfaiteurs ont causé un mouvement de panique en dévalisant les fidèles à leur sortie de ce rassemblement appelé "croisade", qui a drainé des masses de fidèles pendant deux jours autour d'un prêcheur très populaire sur un terrain de football dans le quartier pauvre de New Kru, dans les faubourgs est de la capitale.
"Au moment où on sortait, des zogos (nom communément donné à des voleurs sévissant dans la rue) armés de couteaux ont commencé à demander l'argent et les téléphones", a dit Elisabeth Wesseh, 34 ans.
"On a pris peur et on s'est mis à courir, mais la porte était trop petite pour tout ce monde. Ceux qui tombaient, on leur marchait dessus", a-t-elle dit.
"La bousculade a été causée par un groupe de jeunes garçons qui essayaient de dévaliser les premiers à partir", a corroboré le porte-parole de la police, Moses Carter.
La menace d'être volé a provoqué un reflux. "Quand les autres les ont vus revenir en courant, ils ont été pris de panique", a-t-il dit.
Le président du Libéria George Weah a réclamé "une enquête exhaustive pour savoir si des agissements criminels sont ou non responsables" du drame, ont indiqué ses services.
"C'est une triste journée pour nous", a-t-il dit à l'hôpital de la Rédemption où il s'est rendu. Il a assuré que des dispositions seraient prises pour qu'à l'avenir un personnel de sécurisation suffisant soit mobilisé autour de rassemblements religieux aussi importants pour canaliser les mouvements.
Il a déclaré trois jours de deuil national et ordonné que tous les drapeaux soient mis en berne sur les édifices publics du pays, ont annoncé ses services.