L’intelligence artificielle au Burkina Faso : un enjeu stratégique selon la ministre de la Transition Digitale

L’intelligence artificielle (IA) transforme le monde et suscite de nombreuses interrogations. Au Burkina Faso, le sujet a été débattu ce mardi 11 mars 2025 à l’hémicycle. La ministre de la Transition Digitale, Aminata Zerbo/Sabané, a répondu aux préoccupations des députés sur l’IA et son impact sur le pays.

L’intelligence artificielle est une technologie qui imite l’intelligence humaine grâce aux algorithmes et aux données. Selon la ministre, l’IA représente une opportunité pour le Burkina Faso, notamment dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’éducation. Le gouvernement burkinabè a déjà mis en place un plan d’action pour encadrer le développement de cette technologie.

Des efforts sont également faits pour améliorer les infrastructures numériques et renforcer les compétences locales. La ministre a annoncé le recrutement de 100 ingénieurs pour une formation avancée en IA. Elle a aussi insisté sur l’importance d’un cadre éthique et inclusif, garantissant que cette technologie profite à tous les Burkinabè.

Les défis et risques liés à l’intelligence artificielle

Malgré ses avantages, l’intelligence artificielle présente aussi des défis majeurs. L’un des risques soulevés concerne la disparition de certains emplois. Toutefois, la ministre a rassuré que l’IA ne remplacera pas totalement l’homme. « L’IA va remplacer l’homme dans certaines situations, mais toujours avec d’autres hommes pour la guider », a-t-elle affirmé.

La question de la protection des données et de la sécurité numérique est aussi un enjeu clé. Un cadre juridique est en cours de révision pour encadrer l’usage de l’IA et éviter les dérives. Le gouvernement entend également mettre en place des formations adaptées aux nouveaux métiers créés par cette révolution technologique.

Une intelligence artificielle inclusive et responsable

L’intelligence artificielle doit être accessible à tous. La ministre a souligné l’importance d’une IA inclusive, qui prend en compte les femmes, les personnes handicapées et les populations rurales. Des programmes de sensibilisation seront mis en place dans les langues locales afin d’assurer une adoption généralisée de cette technologie.

Enfin, pour soutenir ce développement, le gouvernement prévoit d’inscrire une ligne budgétaire dédiée à l’IA et de créer un fonds souverain pour l’innovation numérique. Cette vision ambitieuse devrait permettre au Burkina Faso de devenir un acteur clé dans le domaine de l’intelligence artificielle en Afrique.

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