Lutte contre la fraude à l’exportation : plus de 30 tonnes de noix brute de cajou saisies

La lutte contre la fraude à l’exportation prend un nouveau tournant dans le Sud-Ouest du Burkina Faso. Ce 23 avril 2025, la Direction régionale du Commerce, avec l’appui du Conseil Burkinabè des Filières agro-pastorales et halieutiques et de la Gendarmerie nationale, a saisi plus de 30 tonnes de noix brute de cajou. L’opération a eu lieu dans la localité de Kpuéré, dans la province du Noumbiel, alors que la marchandise était destinée à être frauduleusement exportée vers un pays voisin.

Cette saisie s’inscrit dans le cadre de l’application stricte du Communiqué interministériel N°025.0006/MICA/MARAH/MEF du 28 mars 2025, qui suspend toute exportation de noix brute de cajou. Le directeur régional a rappelé que cette mesure vise à protéger les filières locales et soutenir la transformation nationale.

Lutte contre la fraude à l’exportation : les noix saisies au profit de l’économie locale

Plutôt que de laisser ces noix en entrepôt, les autorités ont décidé de les vendre à des transformateurs locaux. Cette mesure permet à la fois de renforcer la filière de transformation nationale et de soutenir l’économie burkinabè. Les fonds issus de cette vente seront entièrement reversés au Fonds de Soutien Patriotique (FSP), selon les déclarations officielles.

Ce choix stratégique favorise la transformation locale, crée des emplois et empêche la fuite de richesse vers d’autres pays. Il s’agit d’un geste fort pour appuyer la résilience économique nationale, dans un contexte de tensions sécuritaires et économiques persistantes.

Le directeur régional du Commerce a lancé un appel aux acteurs de la filière cajou pour qu’ils respectent scrupuleusement la réglementation en vigueur. Il a insisté sur le fait que la lutte contre la fraude à l’exportation sera poursuivie avec rigueur.

Cette opération à Kpuéré n’est pas isolée. Des actions similaires ont déjà été menées dans le passé, notamment lors des précédentes campagnes agricoles. Les autorités multiplient désormais les contrôles pour garantir que les produits agricoles profitent en priorité au marché local.

Source : DRICA-SUO

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