(Ouagadougou, 16 juillet 2025) — Le marché des deux roues au Burkina Faso est désormais sous haute surveillance. Dans un contexte de lutte contre les spéculations et dérives commerciales, la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) a mené une opération d’envergure ce mercredi à Ouagadougou.

Objectif : rétablir l’équilibre sur le marché des deux roues, en mettant fin aux pratiques spéculatives et illégales qui nuisent aux consommateurs et à l’économie nationale.

Marché des deux roues : des irrégularités majeures relevées

Les inspections menées par la BMCRF ont révélé plusieurs manquements graves :

• Absence de documents légaux : de nombreux vendeurs n’ont ni registre de commerce, ni carte professionnelle, ni numéro IFU.
• Origine douteuse des motocyclettes, sans factures d’achat claires.
• Manque de transparence sur les prix : peu d’affichage visible dans les points de vente.
• Factures non conformes ou inexistantes.
• Écarts injustifiés de prix pour des modèles identiques selon les distributeurs.

Ces anomalies concernent l’ensemble de la chaîne : importateurs, assembleurs, grossistes et détaillants. Un contrôle strict de la provenance des produits devient d’autant plus vital dans un contexte où la traçabilité est un enjeu sécuritaire majeur.

Un mois pour régulariser la situation sur le marché des deux roues

Face à cette situation, le Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat accorde un délai d’un mois, à compter du 16 juillet 2025, aux opérateurs du marché des deux roues pour se mettre en conformité.

« Passé ce délai, des contrôles rigoureux seront menés, et les contrevenants s’exposent à de lourdes sanctions, y compris la saisie des motos, lesquelles seront reversées au Fonds de soutien patriotique », a précisé le ministère.

Un marché des deux roues sous contrôle pour une économie saine

L’action de la BMCRF vise à protéger les citoyens contre les abus économiques et à garantir un marché des deux roues sain, équitable et sécurisé. Il s’agit aussi d’empêcher tout usage détourné du secteur à des fins criminelles comme le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme.

Les commerçants concernés sont donc appelés à régulariser leur situation rapidement. Pour toute information, le ministère met à disposition les numéros verts suivants :
📞 80 00 11 84 / 80 00 11 85 / 80 00 11 86