Les responsables de la coordination des structures syndicales et associations des commerçants de Rood-Wooko (grand marché de Ouagadougou) ont invité, jeudi, leurs membres et sympathisants à se démarquer des «marches inutiles», faisant allusion au meeting de veille citoyenne du Cadre d’expression démocratique (CED), prévu dans deux jours.
«Nous en appelons au bon sens de tous et lançons un appel à tous les commerçants, les opérateurs économiques, les acteurs de l’économie informelle à se mobiliser dans la solidarité et à se démarquer des marches inutiles», affirmé, El Hadj Inoussa Kaboré, coordonnateur des structures syndicales et associations des commerçants de Rood-Wooko.
Kaboré qui s’exprimait jeudi matin au cours d’une conférence de presse, fait allusion au «meeting de veille citoyenne» du Cadre d’expression démocratique (CED), prévue pour le samedi 21 octobre prochain.
Dans sa déclaration liminaire, El Hadj Inoussa Kaboré a indiqué que cette marche prévue dans deux jours, est organisée pour provoquer l’insécurité.
Pour lui, la conférence de presse vise à «dénoncer les mauvaises pratiques de certaines personnes égarées» dont l’intention est de défier les autorités «afin d’assouvir leur fin inavouée».
Le CED, un regroupement d’organisations de la société civile (OSC) burkinabè dirigé par Pascal Zaïda, compte organiser samedi prochain, un meeting à Ouagadougou, avec ou sans autorisation des autorités communales.
La manifestation avait été programmée pour le 7 octobre dernier, mais n’a pas eu lieu parce que la commune de Ouagadougou a refusé d’accorder une autorisation.
Les responsables de la coordination des structures syndicales et associations des commerçants de Rood-Wooko (Grand marché de Ouagadougou) estiment que personne ne maitrise la rue et qu’en cas de débordement, les commerçants comme d’habitude, payeront le lourd tribut.
Les animateurs de la conférence de presse ont rappelé des incidents précédents survenus lors des manifestations similaires en 2008 et en 2011, ainsi que lors des évènements consécutifs au putsch manqué de septembre 2015.
«Nul est au-dessus de la loi. Nous sommes en démocratie certes, mais cette démocratie interdit la pagaille et tout ce qui peut ternir son image», a argumenté El Hadj Inoussa Kaboré.
Le coordonnateur des structures syndicales et associations des commerçants de Rood-Wooko pense que «c’est ensemble, avec les autorités que nous pouvons trouver des solutions idoines à nos préoccupations pour le développement du commerce au Burkina Faso».
Il a fait remarquer que lorsque des troubles persistent, les investisseurs s’éloignent et l’Etat n’aura pas de ressources nécessaires pour accompagner les projets de développement.
Agence d’information du Burkina
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