Niger : Les putschistes accusent Paris de vouloir intervenir militairement

Les putschistes nigériens qui ont renversé le président élu, Mohamed Bazoum, ont accusé la France de « vouloir intervenir militairement ». Une intervention militaire au Niger pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un putsch, serait considérée comme « une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », indique lundi 31 juillet un communiqué conjoint des gouvernements de Ouagadougou et Bamako.

Accusations des putschistes contre la France

Dans une déclaration, les militaires nigériens qui ont orchestré le coup ont accusé la France d'entreprendre des efforts pour « intervenir militairement » et rétablir Bazoum dans ses fonctions. Cette déclaration suscite des interrogations sur l'implication potentielle de la France dans les affaires intérieures du Niger, une nation avec laquelle elle entretient des relations historiques et complexes.

Dans un autre communiqué, Les putschistes accusent « les services de sécurité » d'une « chancellerie occidentale », sans préciser laquelle, d'avoir utilisé du gaz lacrymogène contre des manifestants pro-junte à Niamey, la capitale nigérienne. L'incident a laissé six personnes blessées, qui ont depuis été transportées dans des hôpitaux de la capitale.

La réaction des pays voisins

Dans le contexte tumultueux qui s'est développé, la question d'une intervention militaire pour rétablir le président élu Bazoum a été soulevée. Toutefois, une telle initiative serait considérée comme « une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », selon un communiqué conjoint de Ouagadougou et Bamako.

Ces deux gouvernements, eux aussi nés de coups d'État, ont mis en garde contre toute intervention militaire au Niger. Ils ont fait valoir que cela serait interprété comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali. Notons que ces deux nations sont déjà aux prises avec d'importants défis sécuritaires et politiques.

La position de la France

Au milieu de cette tourmente, le président français, Emmanuel Macron, a réagi avec force. En effet il a ménacé de répondre « de manière immédiate et intransigeante » à toute attaque contre les ressortissants français et leurs intérêts au Niger. Le Quai d'Orsay, le ministère français des Affaires étrangères, a rappelé « les obligations qui incombent à tous en matière de protection des emprises et personnels diplomatiques, ainsi que des résidents étrangers ».

Cependant, la question cruciale qui se pose est de savoir comment la France conciliera ses obligations envers ses citoyens et ses engagements diplomatiques envers le Niger et ses autres alliés africains. Les prochains jours seront certainement déterminants pour l'avenir de la région, car la situation est encore loin d'être résolue.

L'instabilité au Niger soulève des questions pressantes sur l'avenir de la démocratie en Afrique de l'Ouest. Mais également sur la viabilité de l'intervention militaire étrangère et le rôle de la France dans la résolution de ces crises. L'issue de la crise au Niger pourrait redéfinir non seulement le pays lui-même, mais aussi les relations géopolitiques dans la région.


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