Ouagadougou

Ouagadougou demande le retrait de ses troupes de la Minusma

Le dimanche dernier, Ouagadougou a accueilli favorablement la demande de Bamako pour un "retrait sans délai" de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma). En conséquence, les autorités de la transition ont également exigé le retrait des casques bleus burkinabè stationnés au Mali.

Jean-Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement burkinabè, a déclaré que "le Burkina Faso demande au Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies de prendre les dispositions nécessaires pour le retrait des troupes burkinabè engagées au Mali dans le cadre de la Minusma".

Le Burkina Faso a salué cette "décision courageuse" des autorités maliennes, appelant la communauté internationale à respecter scrupuleusement les choix du Mali. Pour Ouagadougou, cette décision est en accord avec la vision stratégique de l'État malien dans la lutte contre le terrorisme et la restauration de la paix et de la sécurité au Sahel.

Le gouvernement burkinabè a exprimé son soutien et sa solidarité envers les autorités maliennes dans leur "affirmation de la souveraineté de l’Etat malien" et leur engagement à lutter contre le terrorisme.

Cette requête intervient après la déclaration du ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, au Conseil des Nations Unies vendredi dernier, demandant "le retrait sans délai de la Minusma" après dix ans de présence au Mali qu'il a qualifiée d'échec.

Le dernier rapport trimestriel de la mission onusienne au Mali a révélé qu'au moins un millier de civils ont été tués en moins d'un an, et a souligné des contraintes majeures liées à l'exécution du mandat de la Minusma. La décision de retrait, qui s'inscrit dans une affirmation de souveraineté, pose désormais de nouveaux défis en matière de sécurité dans la région du Sahel.


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