Le 18 mars 2025 , les autorités municipales des arrondissements 2, 3, 4 et 8 de Ouagadougou , en collaboration avec le ministère des Infrastructures et la Société de Gestion du Patrimoine Ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B) , ont lancé une opération de déguerpissement des entreprises des voies ferrées .
Cette initiative vise à sécuriser et assainir les abords des chemins de fer , souvent occupés de manière anarchique par des ferrailleurs et autres commerçants . Selon Firmin Bagoro , Directeur général de la SOPAFER-B , les occupants avaient été informés et un délai d’un mois leur avait été accordé depuis février 2025 pour évacuer les lieux.
Un enjeu de sécurité et de modernisation des infrastructures
Les autorités rappellent que les 25 mètres de chaque côté des rails appartiennent au patrimoine ferroviaire et ne peuvent être occupés illégalement. Pour Firmin Bagoro , cette action est essentielle pour garantir :
– La sécurité des usagers et des infrastructures ferroviaires
– Le bon déroulement des projets de modernisation des voies ferrées
– Le respect de la réglementation en vigueur
« Si des personnes occupent ces espaces, il devient difficile d’effectuer des travaux d’amélioration du réseau ferroviaire », at-il souligné.
Des mesures pour éviter une réinstallation des occupants
Afin d’empêcher le retour des occupants sur ces espaces libérés, la SOPAFER-B prévoit d’installer des balises de protection le long des rails et de mener des opérations de contrôle réguliers .
Cependant, certains déguerpis, comme Alassane Bonkoungou , expriment leur inquiétude quant à l’avenir de leurs activités . « Nous comprenons la nécessité de libérer ces entreprises, mais nous n’avons pas encore de site opérationnel pour nous relocaliser. Nous espérons trouver une solution sans perdre nos moyens de subsistance », a-t-il confié.
Déguerpissement : Un appel à des solutions durables
Si cette opération vise à rendre les voies ferrées plus sûres , elle soulève également des problématiques sociales et économiques . La mise en place d’un site aménagé à Bassinko pour reloger les ferrailleurs est évoquée, mais sa disponibilité effective reste en attente.
Les autorités devront ainsi trouver un équilibre entre l’assainissement urbain et l’accompagnement des populations concernées , afin de garantir une gestion durable des espaces ferroviaires à Ouagadougou.