A peine installée dans ses nouvelles fonctions le lundi 5 février 2018, madame le ministre Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marshal, une heure de temps après, a rencontré les responsables des associations des tisseuses pour échanger sur leurs préoccupations. Elle avait à ses côtés, la Secrétaire d’Etat chargée des affaires sociales, des personnes vivants avec un handicap et de la lutte contre l’exclusion, madame Yvette Dembélé et de la Secrétaire générale dudit ministère, madame Faty Ouédraogo/ Zizien.
L’initiative a été saluée par toutes les femmes qui ont pris la parole au cours de cette rencontre d’échanges. À l’unanimité, elles ont félicité madame Ilboudo/Marchal pour la confiance placée en elle par les plus hautes autorités du pays.
Tout en lui souhaitant plein succès dans l’accomplissement des missions à lui assignées et une bonne collaboration, elles ont relevé que leur «manifestation de colère» fait suite à un certain nombre de problèmes constatés dans la confection des pagnes tissés pour la commémoration de la journée internationale de la femme, 8 mars 2018.
Des chiffres à l’appui, elles ont relevé que la filière des pagnes tissés faso dan fani participe au développement économique du Burkina Faso. Exemple, en 2016, elles ont produit plus 380 000 pagnes tissés, créé 125 000 emplois et ont atteint un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de francs CFA.
Afin de réduire les difficultés dans l’écoulement de leurs produits pour cette année 2018 et permettre aux tisseuses de ne pas baisser les bras, elles ont lancé un cri de cœur à leur ministre de tutelle afin que des décisions soient prises «imposant» le port du faso dan fani pour la commémoration du 8 mars 2018.
Après avoir écouté les doléances des tisseuses, la ministre les a invitées à prôner dorénavant le dialogue qui permet à coup sûr d’avoir des solutions à certaines difficultés. Aussi, les a-t-elle instruites à faire le point du stock des pagnes invendus afin de les aider à les écouler.
Avant de lever la séance d’échanges, elle a interpellé les tisseuses à faire de la commémoration de la journée internationale de la femme, un cadre d’échanges, de réflexion sur les conditions de la femme burkinabé et non «une journée de commerce uniquement.»
Ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille – DCPM