Le président camerounais Paul Biya, âgé de 92 ans, a prêté serment ce jeudi 6 novembre pour un huitième mandat, consolidant ainsi plus de 43 années au pouvoir. La cérémonie, qui s’est tenue à l’Assemblée nationale à Yaoundé, intervient après une réélection contestée au Cameroun . Le 12 octobre dernier, qui a plongé le pays dans un climat de tension politique. Selon les résultats officiels publiés par le Conseil constitutionnel, Paul Biya a obtenu 53,66 % des voix . Mais son principal opposant, Issa Tchiroma Bakary, revendique également la victoire.
Réélection contestée au Cameroun : une opposition mobilisée
La réélection contestée au Cameroun a provoqué des manifestations sporadiques dans plusieurs villes, notamment à Garoua et Douala, le fief de l’opposant Issa Tchiroma Bakary. Ces rassemblements ont été réprimés par les forces de sécurité . Causant des pertes en vies humaines selon le gouvernement, sans préciser de bilan exact. L’opposition, soutenue par de nombreux jeunes en quête de changement, a appelé à des actions « villes mortes » pour contester la légitimité de Paul Biya. La rébellion séparatiste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest fragilise davantage le pays et rend les tensions particulièrement préoccupantes.
Paul Biya huitième mandat : réactions internationales et risques
La communauté internationale suit avec inquiétude le déroulement de ce huitième mandat de Paul Biya. L’Union européenne et l’Union africaine ont condamné la violence liée à la répression des manifestations . Tandis que le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante. Le centre de réflexion International Crisis Group souligne les incohérences dans les résultats officiels, dénoncées par l’opposition et la société civile . Et met en garde contre le risque d’une escalade des troubles dans un contexte politique déjà fragile. La consolidation du pouvoir de Paul Biya à travers ce huitième mandat renforce son emprise historique sur le Cameroun . Mais elle pourrait accentuer les divisions politiques et sociales si le dialogue national n’est pas rétabli rapidement. Les semaines à venir seront déterminantes pour la stabilité du pays .




















