Le président Museveni brigue un nouveau mandat à la tête de l’Ouganda, selon une annonce officielle faite ce 24 juin 2025. Âgé de 80 ans, Yoweri Museveni, qui dirige le pays depuis 1986, sera candidat à sa propre succession lors du scrutin présidentiel de janvier 2026. Le Mouvement national de résistance (NRM), son parti, a confirmé cette candidature attendue, ravivant les débats sur l’alternance démocratique dans le pays.
Président Museveni : candidat à la tête du NRM et à la présidentielle
Dans un communiqué publié le 23 juin, le NRM a précisé que le président Museveni retirerait ses documents de candidature dès ce samedi, tout comme les autres prétendants. Selon le Dr Tanga Odoi, président de la commission électorale interne du parti, Museveni brigue deux postes : la direction du NRM et la candidature présidentielle officielle.
Cette double démarche s’inscrit dans la stratégie politique habituelle du chef de l’État ougandais, qui cumule depuis plusieurs décennies la présidence de son parti et celle de la République. Une approche similaire a été observée dans d’autres pays africains, comme au Tchad ou au Congo-Brazzaville, où les dirigeants en place cherchent à consolider leur autorité avant l’échéance électorale.
Président Museveni : une candidature controversée sur fond de tensions politiques
La candidature du président Museveni survient dans un climat politique tendu en Ouganda. L’opposant historique Kizza Besigye, accusé de trahison, est actuellement détenu dans des conditions jugées inhumaines par plusieurs ONG. Amnesty International et d’autres organisations ont exigé sa libération immédiate, dénonçant une répression systématique contre les voix dissidentes.
Par ailleurs, Robert Kyagulanyi, alias Bobi Wine, a confirmé son intention de se présenter à nouveau. En 2021, il avait récolté environ 35 % des voix, contestant par la suite les résultats. Il avait qualifié ce scrutin de « mascarade électorale », tout en appelant la population à une mobilisation pacifique.
Président Museveni : vers un nouveau face-à-face avec l’opposition en 2026
Le président Museveni, en se représentant pour un nouveau mandat, rallume le débat sur la longévité au pouvoir en Afrique. Cette situation rappelle d’autres cas de présidents ayant modifié la Constitution ou étendu leurs mandats. Reste à savoir si l’élection de 2026 se déroulera dans un climat d’équité, de transparence et de paix, comme le réclame la communauté internationale.