La candidature de Tidjane Thiam à l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire a officiellement perdu tout appui international. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a rejeté sa requête visant à contester une décision de justice ivoirienne qui l’écarte du processus électoral.
En 2023, le Tribunal de Grande Instance d’Abidjan avait jugé que Tidjane Thiam ne remplissait pas les conditions de nationalité pour voter. Or, en Côte d’Ivoire, être électeur est une condition obligatoire pour prétendre à la présidence. Cette décision, fortement critiquée par ses partisans, avait été portée devant les instances internationales, dans l’espoir d’un revirement.
Cependant, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a jugé que la procédure nationale était conforme au droit. En effet, l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques permet aux États d’établir des conditions légales pour l’éligibilité. Aucun élément ne permettait donc de conclure à une violation des droits fondamentaux de M. Thiam.
Présidentielle 2025 : l’ONU confirme l’indépendance de la justice ivoirienne dans l’affaire Thiam
La défense de Tidjane Thiam espérait une injonction contraignante contre l’État ivoirien. Toutefois, les experts de l’ONU ont rejeté cette hypothèse. Le Comité n’a relevé aucune atteinte aux droits civiques ou politiques de l’ancien banquier international. De plus, il a souligné le respect strict de la légalité dans le traitement du dossier.
Pour Maître Jean-Marc Fédida, avocat de l’État, cette décision renforce la crédibilité démocratique de la Côte d’Ivoire. Selon lui, la présidentielle 2025 s’annonce sous de bons auspices juridiques. Cette affaire rappelle celle de Laurent Gbagbo, également confronté à des recours judiciaires avant la présidentielle de 2020, bien que dans un autre contexte.