Alors que le procès dit de "l'affaire Madi Ouedraogo et 28 autres" tire vers ces derniers épisodes, nous assistons aux plaidoiries finales des avocats de la défense. Pour le moins que l'on puisse dire, ils sont "fiers " d'avoir accompli cette mission de défense qui permet la contradiction du débat pour plus une meilleure justice.
20 ans de prison ferme requis pour les 3 cerveaux
Après avoir défini le plan tel que prévu par le Caporal Madi Ouedraogo, le sergent chef Zalé Mahamadi et Ouedraogo Alassane dit Ladji, le parquet a fait ses réquisitions: il demande donc 20 ans de prison pour lesdits "cerveaux" et 5 à 10 ans pour les autres.
Avant cet épilogue, le Tribunal reçoit les notes de plaidoiries et une pièce sur clé usb, l'audience reprend par les réquisitions du gouvernement. Jusque là l'association de malfaiteurs et la détention illégale d'armes sont les mobiles du réquisitoire de l'administration publique. L'information du plan détaillé des opérations avec aux commandes Ma di Ouedraogo a été fait par le Commissaire du gouvernement: il ressort de celà que le plan du Caporal Madi prévoyait d'abord l'attaque de la soute d'armes de Yimdi aux fins d'approvisionnement, l'attaque de la MACA pour libérer le général Diendéré, l'attaque des chefs militaires de l'ex RSP et l'élimination du Chef d'Etat Major et de l'ex général Zida entre autres. Pour ce faire, Madi Ouedraogo aurait planifié que le Capitaine Abdoulaye DAO serait "poignardé" car aurait-il dit, "il doit soufrir avant de mourir".
Ce qui était prévu en cas déchec
Pour le Commissaire du gouvernement, ce qui était prévu en cas déchec, c'était les sabotages des moyens roulants, l'occupation du nord du pays, l'attaque de la BCEAO même s'il aurait fallu "laisser la population mourir de choléra" selon les termes attribués au Caporal Madi Ouedraogo, cerveau présumé de la bande.
Des renforts étaient prévus depuis la Côte d'Ivoire et résolution avait été prise pour exécuter le plan le 31 décembre car "des militaires auraient abandonné leurs postes à cette date", ce qui aurait favorisé leur action militaire.
Du côté de la défense, l'on pointe du doigt la procédure et les conditions mêmes du procès. Pour l'avocat de Glibert Guira, les réquisitions sont sévères car les preuves matérielles ne sont pas si existantes. En outre Me Ouedraogo se dit " particulièrement surpris par la manière dont le procès a débuté, et demeurre convaincu qu'il se terminera comme tel", c'est-à-dire avec un difficile acceptation de la place de la défense dans ce procès.
"J'encaisserai mes 10 ans, je ne vais pas m'incliner pour demander pardon à qui que ce soit"
Ce sont les propos du soldat de 1ère classe Gansonré appelé à la barre pour un dernier mot. "Je suis un homme, c'est moi qui ai choisi l'armée car j'en revais; Je dois garder ma dignité, c'est Dieu qui est fort". Il tient ces propos en pensant que la peine de 10 requise à son endroit est déjà prononcée. C'est ce que lui rappelle le Président du Tribunal avant qu'il se confonde en explication: "Je savais pas comment ça marche, je ne sais même pas ce qu'implique le mot "procès".
Procès des militaires: « Je ne vais pas m’incliner pour demander la clémence de qui que ce soit! »
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