Depuis jeudi, la localité de Walikale-centre, en République Démocratique du Congo, reste sous le contrôle du groupe armé AFC/M23. Bien que le mouvement ait annoncé son retrait samedi, plusieurs témoins confirment que ses combattants occupent toujours la ville. Cette situation suscite de nombreuses inquiétudes.
Les habitants de Walikale-centre ont vécu trois jours de violents combats avant un relatif calme dimanche. Cependant, la présence persistante du M23 maintient une atmosphère tendue. D’après des témoins, les infrastructures sont en grande partie détruites. Les routes coupées, les commerces pillés et l’accès à l’eau potable est devenu un défi quotidien.
Des milliers de familles se retrouvent sans ressources. Certains fuient vers la brousse, cherchant à échapper aux violences. Une situation qui rappelle d’autres crises humanitaires dans l’Est de la RDC, où les populations civiles subissent régulièrement les conflits armés.
Une urgence humanitaire signalée par les autorités
Face à cette crise, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une intervention rapide. Michel Moto Muhima, député national, a alerté le Parlement congolais sur la nécessité d’une mission humanitaire d’urgence. Selon lui, près de 20 000 ménages sont en détresse. Ces familles, déplacées par les combats, manquent de tout : nourriture, soins médicaux et abris.
Cette situation rappelle celle observée en 2022, lorsque le M23 avait brièvement occupé plusieurs localités du Nord-Kivu avant des négociations sous pression internationale. Aujourd’hui, la crainte d’une nouvelle escalade militaire plane sur Walikale-centre.
Quelle issue pour Walikale-centre ?
Alors que l’armée congolaise se positionne aux abords de la ville, l’avenir de Walikale reste incertain. Le gouvernement pourra-t-il reprendre le contrôle ? Une solution diplomatique est-elle envisageable ? Pour l’instant, les habitants restent pris au piège, dans l’attente d’une aide humanitaire et d’un retour à la stabilité.