Un an après la réduction des coûts d’examens médicaux, le Centre hospitalier régional (CHR) de Tenkodogo dresse un bilan largement positif. Cette mesure gouvernementale a véritablement changé la donne pour les patients et le personnel médical, selon les témoignages recueillis entre le 21 et le 24 mai 2025. Elle a favorisé un meilleur accès aux soins, en particulier dans les services d’imagerie et d’hémodialyse.
Réduction des coûts d’examens médicaux : plus de patients soignés à moindre coût
Grâce à la réduction des coûts d’examens médicaux, le nombre de scanners réalisés a bondi de plus de 50 % entre 2023 et 2024. En effet, les patients paient désormais 25 000 francs CFA au lieu de 80 000, ce qui rend l’acte médical plus accessible. Du côté de l’hémodialyse, la suppression de la caution de 500 000 francs CFA a permis de doubler le nombre de patients suivis. Ces chiffres traduisent une volonté forte de lutter contre les inégalités d’accès aux soins.
Cette dynamique engendre cependant des défis logistiques. Le personnel du service d’imagerie signale une surcharge de travail, tout comme celui de l’hémodialyse. Malgré l’engagement des agents, la pression sur les équipes est croissante. La nécessité d’une réponse structurelle devient urgente afin de pérenniser les effets positifs de la mesure.
Une avancée sociale majeure à préserver
La réduction des coûts d’examens médicaux ne se limite pas à des statistiques. Elle a transformé des vies. L’histoire d’une jeune orpheline, aujourd’hui prise en charge gratuitement en hémodialyse, illustre son impact humain. Sans cette gratuité, elle serait restée sans soins. De nombreux autres témoignages soulignent à quel point cette mesure a allégé le fardeau financier des familles vulnérables.
Toutefois, plusieurs responsables appellent à aller plus loin. Le manque d’équipements, l’insuffisance de personnel et les difficultés d’approvisionnement en médicaments freinent encore la qualité des soins. Il est donc crucial que les autorités renforcent les moyens matériels et humains dans les centres régionaux pour garantir la durabilité de cette réforme.