Le Conseil des ministres du 2 juillet 2025 a adopté un important décret portant réorganisation administrative du Burkina Faso. Le territoire national compte désormais 47 provinces et 17 régions, contre 45 et 13 auparavant. Ce nouveau découpage vise à renforcer la gouvernance territoriale tout en répondant aux impératifs sécuritaires.
Présidée par le Capitaine Ibrahim Traoré, la session a entériné un projet ambitieux de réorganisation administrative du Burkina Faso. Le ministre en charge de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, a expliqué que ce nouveau découpage tient compte des réalités sécuritaires, notamment dans les zones instables. Ainsi, les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et du Sahel, qui couvrent 43 % du territoire, ont été subdivisées pour une meilleure gestion.
La réorganisation administrative du Burkina Faso marque une nouvelle étape importante. Elle se traduit par la création de deux provinces : Dyamongou (Kantchari) et Karo-Peli (Arbinda). En parallèle, quatre nouvelles régions voient le jour : Soum (Djibo), Sirba (Bogandé), Tapoa (Diapaga) et Sourou (Tougan). Cette décision s’inscrit dans une dynamique de décentralisation. En effet, elle rappelle le redécoupage électoral de 2012. À l’époque déjà, l’objectif était de rapprocher l’administration des populations.
Réorganisation administrative du Burkina Faso : des toponymes endogènes pour valoriser l’identité nationale
Une autre innovation majeure de cette réorganisation administrative du Burkina Faso concerne la dénomination des circonscriptions. Le gouvernement a adopté des noms endogènes pour toutes les régions, afin de promouvoir les valeurs culturelles nationales. Par exemple, la région du Centre devient Kadiogo, celle des Hauts-Bassins devient Guiriko, et la région du Sud-Ouest prend le nom de Djôrô. Ce changement vise à affirmer une identité burkinabè forte et assumée.
Une période transitoire de six mois est prévue pour la mise en œuvre de cette réorganisation administrative du Burkina Faso, afin de permettre une adaptation progressive des institutions et des populations aux nouvelles appellations et structures.