La société de transfert d'argent basée au Burkina Faso, Sank Money, a accusé la compagnie de téléphonie Orange Burkina de lui refuser l'accès à l'application de messagerie sans Internet (USSD), un service vital pour le fonctionnement de ses activités.
L'annonce a été faite lors d'une conférence de presse le mercredi par Saada Zougmoré, l'un des nouveaux actionnaires de l'entreprise.
Il a affirmé que Sank Money, accessible uniquement via Internet, nécessite l'application USSD pour atteindre ses clients qui ne disposent pas d'une connexion Internet stable.
M. Zougmoré a souligné que l'Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) avait donné son accord le 18 avril 2023 pour que Orange Burkina, seul détenteur de cette technologie au Burkina Faso, la mette à la disposition de Sank Money. Cependant, selon lui, Orange Burkina retarde le processus, ce qui pourrait entraver le développement de la star up.
"Quand l'ARCEP autorise, la compagnie de téléphonie n'a pas le droit de refuser. Mais Orange Burkina fait du dilatoire pour nous faire perdre du temps ou nous décourager", a déclaré M. Zougmoré.
Il a souligné que sans le service USSD, qu'Orange Burkina est censé fournir à Sank Money, il serait presque difficile, voire impossible, de lancer ses activités dans un marché dominé par les multinationales.
Il a ajouté que ces multinationales ont souvent pris le contrôle de ce marché au détriment des intérêts des consommateurs et des États.
Il est important de noter qu'Orange Burkina dispose également de son propre service de transfert d'argent, Orange Money. Ceci pourrait constituer une motivation potentielle pour entraver le développement de Sank Money, une nouvelle concurrente sur le marché.
En conclusion, l'avenir de Sank Money dépend de l'accès à l'application USSD. Alors que la société attend une réponse d'Orange Burkina, cette affaire soulève des questions importantes sur la concurrence et la régulation dans le secteur des transferts d'argent au Burkina Faso.
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