Le sauvetage de l’entreprise ANATRANS marque une étape importante dans le soutien aux industries locales au Burkina Faso. Basée à Bobo-Dioulasso, cette société spécialisée dans la transformation de noix de cajou avait dû suspendre ses activités en novembre 2024, faute de partenaires. Grâce à un financement de 500 millions FCFA du fonds DUMU KAFA, elle a pu relancer sa production pour la campagne 2025.
La Directrice Générale de l’entreprise, Nibenwon Adeline Somda, a salué cet appui, qui permet non seulement de préserver 1 300 emplois, mais aussi de renforcer l’indépendance industrielle du pays. Elle a précisé que depuis septembre 2024, ANATRANS est entièrement détenue par des capitaux burkinabè. Cette relance contribue à la lutte contre le chômage, notamment chez les femmes, qui constituent la majorité du personnel.
Sauvetage de l’entreprise ANATRANS : un financement vital pour relancer la production
Le sauvetage de l’entreprise ANATRANS n’aurait pas été possible sans l’intervention du fonds DUMU KAFA, un mécanisme public de financement destiné au secteur agropastoral et halieutique. Après plusieurs échanges techniques, un prêt de 500 millions FCFA a été accordé à ANATRANS, permettant l’achat des matières premières nécessaires à la reprise de ses activités.
Selon Mme Somda, ce soutien est arrivé à point nommé, car il a permis d’éviter une rupture prolongée des opérations et de maintenir une chaîne de production capable de transformer jusqu’à 18 000 tonnes de noix de cajou par an. Cette dynamique de redémarrage est essentielle pour la stabilité économique de la région des Hauts-Bassins.
Sauvetage de l’entreprise ANATRANS : vers une valorisation du marché local
Un autre enjeu du sauvetage de l’entreprise ANATRANS concerne la consommation locale. Actuellement, la majeure partie de la production est destinée à l’exportation. Pourtant, la noix de cajou est un produit nutritif, de qualité, et entièrement burkinabè. L’entreprise ambitionne donc de l’intégrer davantage à la cuisine locale, à l’image de l’arachide.
Créée en 2008, ANATRANS reste un acteur de poids dans le secteur de l’agro-industrie. Ce sauvetage de l’entreprise ANATRANS pourrait servir d’exemple pour d’autres structures en difficulté, comme cela s’est vu avec certaines huileries soutenues par des fonds publics dans les années précédentes.