Dans la nuit du 5 janvier à 21heures, nous avons été témoins de scènes de corruption par des agents de la section anti criminelle (BAC). La scène se déroule à Pissy dans le quartier de Boon Naam, non loin de Bonheur ville. En effet, si les mesures de sécurité ont été amplifiées ces derniers temps, les motivations qui guident nos agents ne sont vraisemblablement pas toutes pareilles.
C'est la troisième fois qu'ils se postent à cet endroit précis en moins d'un mois. Cet endroit, c'est un carrefour non éclairé du quartier "Boon Naam". Et ils auront embarqué en tout moins d'une dizaine d'engins. Pourtant, les individus arrêtés dans cette soirée dépassent déjà la quinzaine pour défaut de pièces justificatives.
La justification est toute simple, comme nous confie André, un jeune garçon qui a dit-il, constaté la scène à plusieurs reprises: "lorsqu'ils t'arrêtent, ils te disent de présenter ta pièce, à défaut ils laissent passer certains et à d'autres ils disent de garer. Si tu n'a pas cinq mille, ils te font comprendre que tu peux aller chercher et revenir avant qu'ils n'embarquent ta moto".
"Moi ils ont juste demandé si j'ai ma pièce, j'ai présenté et ils m'ont dit d'aller'', explique mlle Salimata. C'est ainsi que d'une quinzaine d'engins stationnés pour défaut de pièces justificatives, seuls deux ou trois engins tout au plus seront embarqués définitivement cette nuit.
Cela est déplorable car ne réduisant en rien les risques liés à la non identification des personnes et des engins à deux roues, lorsque l'on sait par exemples que les dernières attaques terroristes ont consacré l'utilisation des engins à deux roues.
Si l'intensification des contrôles doit consister en cela, c'est bien triste et nous ne sommes pas prêts de sortir de cette impasse d'insécurité grandissante.