Au Sénégal Deux journalistes arrêtés provoquent une vive indignation dans le monde médiatique et politique. En l’espace de quelques heures, les forces de l’ordre ont interpellé Maïmouna Ndour Faye, directrice de la chaîne 7TV, et Babacar Fall, directeur de la radio RFM.
Après avoir diffusé une interview du patron de presse Madiambal Diagne . Actuellement recherché par la justice sénégalaise. Ces arrestations, jugées arbitraires par plusieurs organisations de presse . Relancent le débat sur la liberté d’expression et la protection des journalistes dans le pays.
Des arrestations qui secouent le paysage médiatique sénégalais
Dans la soirée du 28 octobre 2025, les gendarmes ont fait irruption dans les locaux de la chaîne 7TV à Dakar, interrompant la diffusion d’une émission en direct .Les autorités ont interpellé la directrice Maïmouna Ndour Faye et l’ont placée en garde à vue pour atteinte à la sûreté de l’État et à l’autorité de la justice.
Quelques heures plus tard, Babacar Fall, directeur de RFM, a subi le même sort . Après avoir lui aussi interviewé Madiambal Diagne, journaliste en exil. Le signal de 7TV a été temporairement coupé, accentuant la tension dans les médias sénégalais.
Deux journalistes arrêtés : Les organisations de presse dénoncent une atteinte à la liberté d’informer
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a exprimé sa “vive préoccupation” et appelé à la libération immédiate des deux journalistes . Ainsi la Coordination des Associations de Presse (CAP) a, de son côté, dénoncé des “actes d’une extrême gravité” qui rappellent les dérives autoritaires des années passées. Selon ces organisations, ces arrestations violent les principes fondamentaux garantis par la Constitution sénégalaise . Et les traités internationaux relatifs à la liberté de la presse.
Madiambal Diagne, un journaliste critique et controversé
Le pouvoir est souvent critiqué par Madiambal Diagne, patron du groupe Avenir Communication et éditeur du quotidien Le Quotidien.Il est visé par un mandat d’arrêt international dans le cadre d’une enquête sur de supposées transactions financières. En exil en France, il avait récemment obtenu la levée de son contrôle judiciaire par la justice française . En effet son interview diffusée à Dakar est perçue par les autorités comme une provocation . Tandis que les défenseurs de la presse y voient un simple exercice journalistique légitime.
Deux journalistes arrêtés au Sénégal : Un climat politique sous haute tension
Ces événements s’inscrivent dans un contexte de crispation politique croissante . Marqué par une surveillance accrue des médias et des réseaux sociaux . Alors les syndicats de journalistes appellent à la vigilance et au respect des droits fondamentaux . Soulignant que la presse sénégalaise joue un rôle essentiel dans la transparence démocratique et la stabilité du pays . Ainsi l’arrestation de Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall illustre les tensions persistantes entre les autorités sénégalaises et la presse. Cette affaire relance le débat sur la liberté d’informer et la place du journalisme critique dans une démocratie. Alors que la communauté internationale suit l’affaire de près, les journalistes du Sénégal réclament plus que jamais le respect de leurs droits et la fin des intimidations.




















