Le Mouvement citoyen pour une éthique républicaine (MOCER), une Organisation de la société civile (OSC) burkinabè a dénoncé vendredi, des violations de droit de l’homme perpétrées par des groupes d’autodéfense dénommés koglwéogo.
Par ailleurs, le mouvement condamne «le silence dont fait montre le ministre de la sécurité, des récents évènements dans la commune de Zabré (Centre-est).
«Nous condamnons avec la dernière énergie le comportement inacceptable du ministre de la sécurité et surtout le silence dont il fait montre des récents évènements dans la commune de Zabré», a indiqué le président du MOCER, Kassoum Ouattara.
De vive tension ont lieu lundi soir à Yorko, village de la commune de Zabré, à 110 km de Tenkodogo Centre- Est ont rapporté certains medias.
Selon les mêmes sources, tout serait partie d’un incident entre des membres du groupe d’autodéfense (koglwéogo) et des gendarmes qui a fait un blessé du côté des pandores.
Le MOCER «condamne et demande aux autorités de situer les responsabilités et d’appliquer la loi avec célérité», a indiqué M. Ouattara .
«On est tous unanimes de certains acquis des groupes d’auto-défense dans la lutte contre le grand banditisme et l’insécurité, mais les actes et les dérives d’un autre genre de koglwéogo nous interpelle tous», a-t-il poursuivi.
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Ouattara qui s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse a également condamné l’«immixtion du ministre de la communication dans le traitement de l’information dans les medias publics».
Le ministre de la communication, Remis Dandjinou a été accusé par la rédaction de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), d'avoir enjoint le Directeur de la télévision, d'annuler un entretien initialement prévu dimanche soir avec le ministre démissionnaire de la Culture Tahirou Barry.
Pour M. Ouattara «l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui devrait être le levier d’une nouvelle génération de burkinabè exemplaires a malheureusement accouché d’une souris», a-t-il regretté.
Mais il a cependant indiqué qu’en tant qu’Organisation de la société civile (OSC), il ne s’agit pas chaque fois de critiquer mais aussi d’apporter sa contribution.
Dans cette dynamique, la MOCER a initié des ateliers de formation sur le civisme fiscal au profit du secteur informel qui contribue à hauteur de 30 % au niveau du PIB et absorbe 70% au niveau de l’emploi des jeunes.
En formant les acteurs de ce secteur d’activité sur le civisme fiscal, cela devrait, selon les initiateurs, élargir l’assiette fiscale et permettre de contribuer au développement du pays.
A cet effet, le MOCER à travers son Centre de formation civique et de perfectionnement aux aptitudes citoyennes (CFCPAC Burkina) a initié des ateliers d’information et de sensibilisation sur le civisme fiscal au profit du secteur sous le thème «l’optimisation de l’assiette fiscale pour l’atteinte des objectifs de développement: rôle et place du secteur informel».
Ces ateliers dont le premier est prévu pour le 7 décembre 2017 à Ouagadougou, visent à outiller les acteurs de ce secteur et leur faire comprendre sa place dans le développement du pays.
Agence d’information du Burkina
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