L'épouse du Président du Faso décline la réponse nationale en matière d'élimination des MGF, de mariage d'enfant, mariage précoce et le mariage forcé.
L’Epouse du chef de l’Etat, madame Sika Bella KABORE prend part au panel organisé par le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Gambie, l’Ouganda, la Zambie, l’Italie, l’UNFPA, l’UNICEF et ONU – femmes sur le thème « Accélérer les efforts pour éliminer la mutilation génitale féminine et le mariage d’enfant, mariage précoce et mariage forcé d’ici 2030 »
Dans sa communication, Madame Sika Kaboré a relevé que la réponse nationale s'articule autour des points suivants:
- L’interdiction du mariage et du versement de la dot (articles 234, 240,378 et 379 du Code pénal)
- Le lancement de la campagne de l’Union africaine pour mettre au mariage d’enfants
- L’adoption d’une stratégie nation ale de prévention et d’élimination du mariage d’enfants (2016 – 2025), assortie d’un plan d’actions opérationnel triennal (2016 – 2018) d’un coût de six milliards de trois cent trente-huit millions cent cinquante-six mille (6 338 156 000) francs CFA
- La stratégie comprend 4 axes stratégiques qui sont :
Axe1 : la prévention à travers la mise en œuvre d’un plan intégré de communication, la formation des adolescents dans les espaces sûrs et l’organisation de plaidoyer à l’endroit des leaders coutumiers, religieux politiques et administratifs ;
Axe2 : la prise en charge à travers la scolarisation et la formation des filles victimes ou risque de mariage d’enfants ;
Axe3 : le renforcement du dispositif nationale la répression à travers un plaidoyer pour une relecture du Code pénal et du Code des personnes et de la famille et le renforcement des compétences des acteurs de la chaine judiciaire / pénale
Axe 4 : la coordination et le suivi – évaluation de la mise en œuvre de la stratégie
- La mise en place d’une plateforme multisectorielle de prévention et d’élimination du mariage d’enfants ;
- La mise en œuvre d’un projet de lutte contre le mariage d’enfants dans les cinq (05) régions les plus touchées (Sahel ; Est, Boucle du Mouhoun, Centre Est, et Hauts Bassins), avec l’appui financier de la Banque mondiale ;
- La création d’un centre d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences ;
- L’adoption d’une loi réprimant les MGF depuis le 13 novembre 1996 ;
- La mise en place d’un conseil nationale de lutte contre la pratique de l’excision ;
- L’élaboration et la mise en œuvre de plans d’actions nationaux de lutte contre l’excision. Le dernier en date est le plan stratégique national 2016 - 2020