Une attaque armée a semé la terreur dans la ville de Kutum, située à l'ouest d'El Fasher, chef-lieu de l'État du Darfour du Nord au Soudan. Le dimanche dernier, cette attaque a fait au moins 20 morts, selon les informations partagées par le gouverneur de l'État, le général Nimr Mohamed Abd El Rahman.
Le général El Rahman a déclaré à l'agence de presse Anadolu que l'attaque avait été perpétrée par des hommes armés à bord de motos et de véhicules à quatre roues motrices.
Bien qu'il n'ait pas fourni plus de détails, il a mentionné que la ville avait connu le déplacement et la fuite de dizaines de citoyens à la suite de l'attaque.
Le gouverneur a également signalé que les informations sur l'incident étaient limitées en raison de l'interruption du réseau de communication dans la région.
Le gouverneur n'a pas exclu la possibilité que cet incident s'inscrive dans le cadre des conflits en cours entre l'armée et les Forces de soutien rapide dans le pays.
Depuis le 15 avril, les villes du Darfour et la capitale soudanaise Khartoum sont le théâtre d'affrontements sanglants entre l'armée, sous le commandement d'Abdelfattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (également connu sous le nom de Hemidti).
Ces affrontements ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi la population civile, en plus de générer une nouvelle vague de déplacés et de réfugiés dans l'un des pays les plus pauvres du monde.
L'attaque à Kutum souligne la gravité de la situation sécuritaire au Soudan, en particulier dans la région du Darfour.
Il est crucial que la communauté internationale renforce son engagement à soutenir le Soudan pendant cette période de troubles, en mettant l'accent sur la protection des civils, la fourniture d'aide humanitaire aux personnes déplacées et le soutien aux efforts de réconciliation et de construction de la paix.
