Modification Du Code Électoral: Déclaration des Députés de L’Opposition

Permettez-moi à l’entame de mon propos et au nom des groupes parlementaires de l’opposition politique de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et du Groupe parlementaire Paix, Justice et Réconciliation Nationale (PJRN), d’exprimer à chacune et à chacun nos remerciements pour votre présence effective … Lire la suite

Vote du nouveau code électoral: les députés claquent la porte de l’Assemblée Nationale

Les députés membres de la majorité présidentielle ont voté la loi modificative portant code électoral au Burkina Faso. Un vote qui s’est fait sans des élus de l’opposition qui ont claqué la porte pour exprimer leur rejet du contenu  du projet de loi. Le texte adopté édicte que seuls la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) … Lire la suite

Modification du code électoral: « Roch Kabore vient de franchir le rubicond.  » Pascal Zaida

Des OSC

Ce jour 30 juillet 2018 à 14h30, le pouvoir MPP dirigé par le désormais Président-candidat Roch  Kabore vient de franchir le rubicond. Alors même que les différentes interpellations et en  dernièr ressort, le retrait des élus de l’opposition républicaine commandait une suspension de la dynamique pour   dialoguer, les députés de la majorité viennent d’adopter … Lire la suite

Nouveau code électoral: « Il y a un gros risque de recul démocratique pour notre pays si la CENI devait disparaitre » TOCSIN

Ceci est une lettre ouverte au président du Faso dans laquelle, l’association le Tocsin demande à l’autorité compétentes de prendre les dispositions pour délivrer à tout citoyen burkinabè une carte nationale d’identité ou une carte consulaire biométrique (au cas où celui-ci résiderait à l’étranger).

Excellence Monsieur le Président,

Le 30 mai 2017, le Gouvernement a remis aux partis et formations politiques, pour amendements, le projet de loi organique portant code électoral. En tant que membre de la société civile, le  TOCSIN n’était à priori pas destinataire de cet important  projet mais en tant que structure de veille et d’interpellation,  nous ne pouvions rester insensibles à cette loi qui doit régir la vie nationale en matière d’élections.

Tout en approuvant positivement cette démarche qui permet aux burkinabè d’apporter leur contribution à la finalisation de ce projet de code électoral à travers leurs amendements, permettez nous de vous faire part des préoccupations du TOCSIN. Ces préoccupations portent essentiellement sur le vote des burkinabè de l’extérieur, la commission électorale indépendante (CENI) et les documents autorisés pour l’inscription des électeurs sur les listes électorales.

I.    Du vote des burkinabè de l’extérieur

Le TOCSIN voudrait rappeler qu’une loi a été votée en 2009 sur le vote des burkinabè de l’extérieur. C’était l’un des principaux plaidoyers du TOCSIN depuis bientôt deux décennies. En 2010, des prétextes ont été avancées pour reporter l’accomplissement de ce droit. Le TOCSIN avait brandi un carton rouge au pouvoir en place. En 2015, pour des circonstances exceptionnelles, le droit de vote des Burkinabè de l’extérieur a été de nouveau reporté.

A l’issue de ce second report, le TOCSIN a vivement souhaité l’effectivité du vote de nos compatriotes de l’extérieur en 2020 et qu’aucune autre raison ne soit trouvée dans la perspective des votes de 2020 pour mettre sous boisseau l’application de la loi de 2009.  Le TOCSIN a même souhaité que les opérations d’enrôlement de nos compatriotes démarrent des 2017 au plus tard afin d’éviter d’attendre 2019, veille des élections et évoquer par la suite des contraintes.
L’assurance du vote de nos compatriotes nous a même été donnée le 22 février 2016 au cours de l’audience que vous avez accordée à notre association ce jour là. De même, le Ministre en charge des Burkinabè de l’extérieur a affirmé que ce vote de nos compatriotes était l’un des éléments principaux de sa mission.
Malheureusement, les dispositions contenues dans  l’article 382 du projet de code électoral nous emmènent à douter de l’effectivité du vote en 2020 de nos compatriotes de l’extérieur.  Cet article 382 est à supprimer.
La participation de nos compatriotes de l’extérieur au scrutin de 2020  ne fera que contribuer à la consolidation de notre démocratie, car une partie des Burkinabè (ceux de l’extérieur) ne se sentira plus marginalisée comme elle l’a été jusqu’à présent.
II.    De la commission électorale indépendante (CENI)

En citant  dans le projet de loi, l’autorité administrative indépendante en charge des élections, en lieu et place de la CENI, il apparait nettement la suppression de cette structure qui est pourtant le résultat chèrement acquis de la lutte du Peuple Burkinabè.  Il est nécessaire que les raisons profondes de la disparition de la CENI soit donnée d’autant plus qu’aucun motif d’élaboration de ce projet de loi électorale ne figure nulle part dans le document. Il  y a un gros risque de recul démocratique pour notre pays si la CENI devait disparaitre sans que les raisons profondes ne soient connues de toutes et de tous.
III.    Des documents autorisés pour l’inscription des électeurs sur les listes électorales.

Selon l’article 13 du projet de loi, les burkinabè de l’extérieur sont tenus de produire les pièces suivantes pour justifier leur identité :
o    l’acte de naissance établi par une autorité compétente burkinabè accompagné d’un certificat de nationalité ;
o    la Carte nationale d’identité burkinabè ;
o    le passeport burkinabè.

Les pièces citées montrent  l’omission ou une volonté de liquidation du vote des burkinabè de l’extérieur en ne citant pas la carte d’identité consulaire qui pourtant est une pièce officielle délivrée par les Représentations  Diplomatiques du Burkina Faso  à l’étranger.  Cette lacune doit être corrigée au cas où il s’agirait d’omission. De même le coût de la carte d’identité consulaire biométrique doit être réduit et mis au même prix que la CNIB. Pourquoi cette différence entre les burkinabè.
Afin d’éviter le recul démocratique et surtout les possibilités des votes multiples, l’usage de l’acte de naissance comme pièce électorale doit être interdit. A l’autorité compétentes de prendre les dispositions pour délivrer à tout citoyen burkinabè une carte nationale d’identité ou une carte consulaire biométrique (au cas où celui-ci résiderait à l’étranger).

Telles sont, Excellence Monsieur le Président du Faso, les préoccupations que le TOCSIN soumet à votre très haute attention et dont leur résolution contribueront au renforcement de la démocratie dans notre pays.
Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président du Faso, l’expression de notre parfaite considération.

Ouagadougou, le 08 juin 2017

Le Président
du Bureau Exécutif National,

                                        Arouna SAVADOGO
                   Commandeur de l’ordre du Mérite




Burkina : L’UPC rejette le projet de loi portant code électoral du MPP

  Dans cette déclaration, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) se prononce sur l’avant-projet de loi portant code électoral au Burkina.  L’Union pour le Progrès et le Changement(UPC) a pris connaissance d’un projet de loi portant Code électoral. Notre parti, après une lecture rigoureuse du nouveau code proposé par le gouvernement, estime que … Lire la suite

Nouveau code électoral: Une loi funeste selon le Cadre d’Expression Démocratique

Dans cette déclaration, le Cadre d’expression démocratique (CED) estime que « Ce projet du nouveau code électorale, tout comme la loi Cherif sont pires que la modification de l’article 37 et le sénat »

Décidément, nous sommes en face de gouvernants qui, contrairement à leurs discours, sont très peu si non pas du tout en phase avec la marche de l’histoire. Habitués des intrigues et manœuvres politiciennes dignes de courtisans de palais ou de ropero si nous étions dans un contexte de showbiz, le triumvirat à la tête de notre pays semble ignorer qu’en fait le pouvoir et la responsabilité de sa gestion sont précisément le rôle qui leur est dévolu depuis la "transmission". Ils se comportent comme des vulgaires contestataires depuis leur accession au pouvoir.

Par une logique de confrontation empreint de paranoïa, ces gouvernants agissent à l’aune d’une machiavélique conception du rapport de force sans une véritable volonté ou capacité progressiste pour assurer au peuple du Burkina Faso un bien être.

Ainsi tour à tour les magistrats, les enseignants d’Universités, les médecins, les greffiers, et dernièrement les agents du trésor échapperont au lynchage public du seul fait de la fermeté et la constance de leur engagement. En face, le pouvoir par ses relais volontaire ou "naifs" s’adonnent à un démontage systématique de toute lutte coopératrice de sorte à mettre à dos des burkinabés contre d’autres burkinabés, si ce n’est pas la preuve d’une incapacité notoire au moins celle des prémices d’un pouvoir dictatorial insupportant la moindre contestation est établie.

Au lieu de tirer les leçons de ces échecs, l’option choisie pour la suite de la gouvernance Roch « la solution » c’est de prendre les devants. Le furtif et mort-né projet de l’encadrement du droit de grève constitue le premier acte de l’option offensive, mais la réaction quasi simultanée du monde du travail et de l’opinion publique a eu raison sur le funeste projet.

Aujourd’hui, par un projet de loi tout aussi funeste, c’est le fondement même de notre processus démocratique qui est attaqué : la question électorale.
Depuis les années 98, les acteurs politiques burkinabés ont décidé et arrêter progressivement des mécanismes garantissant le minimum de sécurité et d’indépendance des processus électoraux. Ces mécanismes ont évolués pour s’améliorer au fur et à mesure de sorte à nous amener au stade où nous sommes :
- une CENI autonome et indépendante ;
- un Bulletin unique ;
- une Carte biométrique ;
- une Consécration du vote des burkinabés de l’extérieur ;
- un Découpage des circonscriptions électorales plus au moins consensuel ( malgré le rétropédalage après les législatives de 2002)...

Ces acquis ont sans conteste fait de notre pays une référence en matière d’apprentissage démocratique, mais en fin pour faire de la démocratie, il faut des démocrates ou au moins des gens qui entendent l’être.
Après deux ans de sur place, et au lieu de chercher à faire le minimum possible, la machine pour s’accrocher coûte que coûte au pouvoir s’est mise en marche, aucune limite, aucune gêne, on casse tout et on repart à l’an 1 de notre processus démocratique.

- Remise en cause du principe d’indépendance et d’autonomie de l’organe chargé de l’organisation des élections au niveau central comme locale
- Nier aux burkinabés de l’extérieur leur droit constitutionnel à élire et à être élue
- Modifier, pour le rendre plus laxiste, le processus d’enrôlement des électeurs ( en plus de la cnib,on pourras désormais utiliser tout acte d’état civil).

En attendant que les partis politiques ne prennent position et fasse preuve davantage de lucidité et moins de couardise, nous voudrons prendre l’opinion publique, les partenaires techniques et financiers, aux organisations internationales à témoin sur cette démarche et celle d’un gouvernement issue " d’une lutte pour la démocratie ".
Au président du Faso, qui fait mine de ne pas savoir ce qui bouillonne sous le couvercle de la marmite serait mieux de se ressaisir parce qu’il n’est pas tard.
A nos sœurs et frères de la société civile et au peuple burkinabé, nous en appelons à la vigilance et à la mobilisation pour la sauvegarde des acquis chèrement acquis.

Le bon sens voudrait que les gouvernants en place tirent leçon du passé afin d’enraciner d’avantage la démocratie au bonheur du peuple Burkinabé.
Les calculs politiciens qui ont cours depuis la chute de la 4eme république sont contre les intérêts du peuple Burkinabé et ce projet du nouveau code électorale, tout comme la loi Cherif sont pires que la modification de l’article 37 et le sénat.
Il appartient donc au peuple Burkinabé de prendre ses responsabilités.

Ouagadougou le 3 juin 2017
Le Coordonnateur National

Pascal ZAIDA