Affaire piratage de la fréquence de la RTB: pour le Conseil Supérieur de la Communication il n’en ait rien

Suite à sa saisine en date du 16 septembre 2019 par le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Communication (SYNATIC) dénonçant un acte de « piratage » sur la fréquence de la RTB/télé le 14 septembre 2019, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a entrepris une série d’auditions avec l’ensemble des … Lire la suite

«Le piratage » de la RTB visait à sauver le Burkina de » la honte », Rémi Dandjinou

Le ministre de la Communication Remis Dandjinou a assuré jeudi, avoir sauvé le Burkina de la  »honte », en demandant à une structure tierce, de diffuser une rencontre internationale sur la télévision publique (RTB), boycottée selon lui par les journalistes de cette chaîne. »Un sommet de la CEDEAO où  vous avez 13 chefs d’États réunis, et … Lire la suite

Burkina: Mouvement d’humeur des travailleurs des médias publics

Pas de journal télévisé de 20h ce lundi. C’est le constat qu’ont fait les téléspectateurs de la télévision nationale à l’heure du traditionnel journal de la RTB. La radio également n’a pas diffusé son traditionnel 19h. La raison, un mouvement d’humeur des travailleurs qui ont décidé de travailler « comme des fonctionnaires  » de 7h30 à … Lire la suite

Transformation de la RTB et des Editions Sidwaya en société d’Etat: ce que dit le rapport des experts

Le Conseil des ministres du 29 mai 2019 nous a permis de présenter les résultats des études menées par les cabinets, ainsi que les rapports des commissions mixtes chargées du suivi du processus de transformation de la Radiodiffusion-télévision du Burkina (RTB) et des Editions Sidwaya en société d’Etat. A la suite de ce cadre gouvernemental … Lire la suite

Russie 2018 : la RTB ne diffusera que la moitié des matchs

La Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) diffusera 32 des 64 matchs de la coupe du monde qui démarre le 14 juin prochain en Russie, ont annoncé le Directeur général de « la chaine aux grands événements » Pascal Yemboini Thiombiano et ses collaborateurs, au cours d’une conférence de presse, jeudi à Ouagadougou. A l’instar des … Lire la suite

Affaire Dandjinou/RTB:  » La RTB, ainsi que les autres médias publics, ne sauraient être des instruments de propagande du MPP  » l’UPC.

'' L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a appris que l’émission « Sur la brèche » de la RTB / Télévision du dimanche 05 novembre 2017, qui devrait recevoir comme invité l’ex-ministre en charge de la culture, Monsieur Tahirou BARRY, a été annulée suite aux manœuvres du ministre en charge de la communication et Porte-parole du Gouvernement.

En effet, selon une note de la rédaction de la chaîne publique, « au moment où l’animateur, Jérémie Sié COULIBALY réglait les derniers détails de l’émission sous la coordination du rédacteur-en-chef Jean Emmanuel OUEDRAOGO, il a été interpelé par le Directeur de la télévision, Monsieur Yakouba BONKOUNGOU pour lui signifier l’impossibilité de recevoir son invité. » La note poursuit en révélant que le directeur de la télévision a avoué avoir reçu des injonctions du ministre, Monsieur Rémis Fulgance DANDJINOU, de ne pas recevoir Monsieur Tahirou BARRY. Interrogé sur le sujet, l’accusé est resté évasif et n’a pu démentir son incrimination.

Par conséquent, l’UPC condamne vigoureusement cette énième immixtion du Gouvernement dans le traitement de l’Information au sein des médias publics. Une intrusion inacceptable qui fait suite à une autre intervenue en juillet 2016 où le ministre avait clairement indiqué aux journalistes de la RTB que « celui qui ne veut pas obéir fasse comme Norbert ZONGO … »

L’UPC exprime son indignation face à cette insistance du Gouvernement à caporaliser les médias publics dans ce Burkina Faso post-insurrectionnel et au moment où notre pays abrite la 7ème édition du Festival international de la Liberté d’Expression et de Presse (FILEP).
Elle félicite vivement les journalistes de la RTB qui ont promptement et clairement rejeté cette immixtion portant atteinte à leur liberté telle que garantie par la Constitution et les lois sur les médias.

L’UPC rappelle à Monsieur le Ministre que son rôle n’est pas de réguler le contenu des médias à la place du Conseil Supérieur de la Communication. Cette façon cavalière de museler et de manipuler les journalistes des médias publics est à jamais révolue.
La RTB, ainsi que les autres médias publics, ne sauraient être des instruments de propagande du MPP, mais plutôt un canal d’information et de communication pour l’intérêt du peuple burkinabè.

A cet effet, le parti invite le Gouvernement à plutôt se pencher sur les grands défis de la communication, notamment en résolvant rapidement la question de la Télévision numérique de Terre (TNT) au grand bonheur des promoteurs audiovisuels et des téléspectateurs.

L’UPC encourage les organisations de défense de la liberté de presse à continuer dans la lutte pour plus d’indépendance de la presse, et pour un enracinement de notre jeune démocratie. ''

Ouagadougou, le 09 novembre 2017,

Pour le Bureau politique national de l’UPC,

Le Secrétariat national à l’Information
et à la Communication (SNIC)

Polémique Dandjinou/ RTB: « Le petit frère Djandjinou doit mesurer la complexité de la gestion des médias publics » Luc Adolphe Tiao

La polémique actuelle autour d"un soupçon de l' immixtion du ministre de la communication dans le traitement de l'information n'est pas nouvelle en soi.

Les medias de service public ont été dans tous les régimes politiques objet d une convoitise permanente des pouvoirs politiques. Le petit frère Djandjinou dont je connais ses combats antérieurs pour la liberté de presse et les innovations qu'il a apportées alors qu'il était dans le privé en matière de traitement de l'information dans l'audiovisuel doit mesurer dans ses nouvelles fonctions la complexité de la gestion des médias publics entre devoir de garantir la liberté d expression et celle de protéger les intérêts de l'exécutif censés être ceux du peuple. Comme dit l'adage qui détient l'information détient le pouvoir.

Ce qui a changé au Burkina est que les medias ont gagné en maturité, les journalistes de la presse publique se sont presque affranchis de la tutelle politique et une véritable opinion publique existe tant sur les medias classiques que sur les réseaux sociaux. L' espace publique n'est plus le monopole de personne et nul ne peut l'apprivoiser même en y déversant beaucoup d'argent.

Mais entre l'obligation pour l'État de garantir le service public pour tous les citoyens, ses velléités de propagande somme toute compréhensible- on peut ne pas être accord mais c'est une réalité même dans les démocraties les plus avancées- et son obligation de garantir les intérêts et les opinions contradictoires de ses citoyens, que faire ?

Des grands spécialistes à l'instar de l'émérite professeur Serge Theophile Balima ont déjà publié des écrits de référence mondiale sur le sujet.

Pour ma part, jetant mon pavé dans la marre j'ai trois pistes de réflexion. Premièrement, s'agissant de la gouvernance des medias publics, ne faut il pas évoluer vers le modèle britannique avec la BBC en mettant en place un conseil de gouverneurs indépendants pour veiller à l'impartialité du traitement de l'information de l'audiovisuel public et à garantir l'indépendance des journalistes ? Deuxièmement apporter des innovations dans la régulation des médias dont l'organe de régulation doit acquérir plus d'indépendance et exercer un vetirable pouvoir sur les médias audiovisuels. Pouvoir prendre dans le sens de la veille de liberté des sanctions en cas de faute professionnelle avérée.Troisièmement l'éducation aux médias favorisera l"émergence d une opinion publique plus avertie et plus responsable. Quatrièmement, ramener au coeur de la formation des journalistes, les problèmes d'éthiques, de déontologie et de la responsabilité sociale des médias.

La liberté d'expression est une dynamique politico-sociale. Elle sera toujours fonction de la dynamique sociétale, des rapports de force en présence, du niveaue de développement economique , culturel et surtout de la réalité démocratique

Puisse le débat actuel sur la RTB soit fécond et non stérile.

Beyon Tiao

Ancien journaliste

Diplômé du Centre d'etudes diplomatiques et stratègiques de Paris.

Docteur ès sciences de la communication de l'université de Bordeaux Montaigne.

Affaire annulation de l’émission de Tahirou Barry : le Mouvement des Jeunes socialistes demande la démission du ministre de la communication

Le MJS (Mouvement des Jeunes socialistes) condamne la violation de la liberté de la presse faite par le Ministre de la Communication, Monsieur Rémis Fulgance Dandjinou.

Ses actes sont inacceptables et une grave violation de la Constitution du Burkina Faso. En conséquence, le Ministre doit démissionner de son poste. La liberté de la presse est une valeur non-négociable.


L’article 8 de la Constitution du Burkina Faso garantit non seulement la liberté de la presse mais aussi à chaque citoyen le droit de s’exprimer. Le ministre Dandjinou a violé l’article constitutionnel à des multiples reprises en empêchant Monsieur Tahirou Barry de participer à l’émission « Sur la brèche » à travers d’une ingérence de ses services dans les choix rédactionnels de la Télévision Nationale.

Concrètement, il a empêché un citoyen de s’exprimer et aussi compromis la liberté de presse de la Radio Télévision du Burkina (RTB). Le Burkina Faso n’est pas un état féodal et le respect de la Constitution est primordial. Chaque citoyen, paysan ou ministre, doit obéir au texte fondateur de notre chère patrie.


C’est pourquoi nous exigeons du Gouvernement qu’il revienne au respect absolu et sans condition de l’article 8 de la Constitution. Egalement, nous demandons à ce que Monsieur Rémis Fulgance Dandjinou quitte ses fonctions. Par ses agissements, il a mis en danger le respect des droits constitutionnels des citoyens burkinabé. Cela n’est pas compatible avec une fonction de ministre au service de la République.

Monsieur Tahirou Barry a le droit d’être interrogé et de donner son opinion dans l’arène publique. La Radiotélévision du Burkina (RTB) doit pouvoir librement remplir sa mission d’information et servir de lieu de débat démocratique.

Nous ne pouvons pas tolérer que la décision d’un ministre s’impose sur la presse et les médias. Ces libertés sont des piliers indispensables au bon fonctionnement de nos institutions.


Le Burkina Faso doit être un havre de démocratie, d’égalité et de liberté pour tous les citoyens. Nul ne doit voir ses droits restreints par l’arbitraire et la volonté d’un seul homme. C’est pourquoi le Mouvement des Jeunes socialistes soutient le journaliste Jérémi Sié Koulibaly et l’ensemble de la rédaction de la Radiotélévision du Burkina (RTB).

Gaston Ouena 
Attaché de presse

Affaire annulation de l’émission de Tahirou Barry: le ministre de la communication se défend

En marge du conseil des Ministres de ce Mercredi 08 Novembre 2017, le ministre de la communication a réagit sur ce qu'il convient désormais d'appeler affaire immixtion à la Télévision Nationale du Burkina. En rappel le ministre de la communication est accusé par la rédaction de la TNB d'avoir annuler une émission dans lequel devait intervenir son ex collègue de la culture.

« J’ai suivi le journal, j’ai écouté la déclaration de la rédaction. Je prends acte que nous avons une rédaction à la Télévision nationale qui est très engagée pour la défense de la liberté de la presse, pour la liberté d’accès des uns et des autres aux médias...

J’ai lu que j’étais suffisant, que je faisais le malin. J’ai mon vécu que j’assume. Je suis quelqu’un d’assez simple dans ma façon d’être. Si quelqu’un estime qu’il a un carton rouge à me donner, qu’il me le donne.

Regardez les textes qui régissent la presse depuis le CNT, je ne suis pas directeur de publication des médias. Je ne peux pas décider de ce qui se passe à l’intérieur des médias. L’immixtion est à quel niveau ? Je ne suis pas directeur de publication, c’est un EPE. C’est le Conseil d’administration qui décide.

Je prends un exemple concret : cela fait une année que je me bats pour qu’on change le décor de télévision nationale et ça a traîné jusqu’à ce que la dernière fois, ils ont convoqué un conseil d’administration extraordinaire. J’ai même déjà été censuré à la RTB. Est-ce que je m’en suis plaint ? »

Affaire émission ratée à la RTB: « Le Ministre de la Communication M.Dandjinou doit se ressaisir « Ismael Ouedraogo

Depuis les États-Unis où il se trouve, le journaliste Ismael Ouedraogo, actuel directeur de la télévision privée Burkina Info se prononce sur l’affaire qualifiée d’immixion à la Télévision nationale du Burkina.

‘’ Bonjour chers tous!
Etre un défenseur de la liberté de Presse , de la liberté d’expression tout court nous oblige à opiner sur ce que nos confrères de la Télévision nationale ont subi suite à la non réalisation de l’émission d’entretien avec l’ex Ministre de la Culture M.Tayirou Barry.

Cet acte quelle que soit l’explication qui en résulte est condamnable à tout point de vue surtout quand il est l’œuvre d’un ouvrier de la plume qui s’est battu pour cette cause.

Empêcher la tenue de l’émission a été une décision qui n’en valait pas la peine du moment où M.Tayirou Barry quel que soit ce qu’il aurait pu dire n’allait pas véritablement créer un séisme parce qu’il demeure comptable de la gouvernance actuelle du pays.

La liberté de Presse est l’une des batailles les plus nobles gagnées de haute lutte au prix du sang par le peuple et qui mérite d’être conservée.

L’assassinat lâche du journaliste d’investigation Norbert Zongo et ses compagnons en 1998 au Burkina Faso est toujours vivace dans les mémoires. L’attitude de l’actuel Ministre de la Communication si véritablement tel était le cas me surprendrait.

Cela fait pratiquement 2 ans qu’il m’a fait appel pour diriger la Télévision Burkina Info dont il est le promoteur sans aucune immixtion dans ma gouvernance.

A aucun moment, je n’ai reçu de pression quelconque venant de sa part dans le cadre de mon travail donc je ne peux qu’être étonné de ce qui s’est produit avec les confrères de la Télévision nationale s’il en est Responsable.

Cette situation qui est une atteinte à la liberté de Presse ne doit plus se reproduire et nous soutenons nos confrères dans leur combat noble.

Le Ministre de la Communication M.Dandjinou doit se ressaisir et travailler à renforcer la liberté de presse dont il est l’un des artisans .

Pour ma part, ma conviction demeure que tous les Burkinabè ont droit à la parole car c’est de la diversité des opinions que jaillit la vérité nécessaire au changement dont nous rêvons tous pour notre pays.
Un journalisme indépendant est et sera toujours un combat permanent.’’