Le Parlement ghanéen a une nouvelle fois suspendu ses travaux pour une durée indéterminée, jeudi. Cette décision fait suite à l'absence constatée des députés du Nouveau Parti Patriotique (NPP), le parti au pouvoir, lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée nationale. Ce blocage parlementaire pourrait avoir des conséquences graves, notamment sur l'adoption des lois cruciales et du budget de l'année 2025. Les élections générales prévues le 7 décembre approchent à grands pas.
Alban Bagbin, président du Parlement, a exprimé son désarroi devant une assemblée partiellement vide. "Nous avons le quorum pour siéger, mais aucune affaire à traiter", at-il déclaré, avant de suspendre à de nouvelles les activités pour une période indéfinie. Cette situation crée un climat d'incertitude autour des affaires législatives et budgétaires du pays.
Un climat politique tendu au Ghana
La suspension initiale du Parlement ghanéen avait eu lieu fin octobre dernier. Cette pause initiale est due aux tensions entre les députés du NPP et ceux du National Democratic Congress (NDC), principal parti d'opposition. Ces tensions viennent de la décision d'Alban Bagbin de rendre vacants quatre sièges parlementaires, dont deux du NPP. Cette action avait temporairement donné à l'opposition une majorité à l'Assemblée.
La Cour suprême est finalement intervenue pour annuler cette décision, afin d'éviter un vide politique. Cependant, l’impasse persiste. Du côté de l'opposition, Cassiel Ato Forson, chef du NDC, a accusé le gouvernement de vouloir « gagner du temps » avant les élections. En réponse, Alexander Afenyo-Markin, leader du NPP, a demandé au président du Parlement de "respecter la décision de la Cour suprême".
Les observateurs s'inquiètent de la crise parlementaire, qui menace la stabilité du Ghana. Le pays est pourtant considéré comme un modèle démocratique dans une région souvent instable.
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