Le 1er décembre 1944, au camp de Thiaroye au Sénégal, des tirailleurs africains désarmés ont été massacrés par l’armée française pour réclamer leurs arriérés de solde. Le Livre blanc sur Thiaroye 1944, dirigé par l’historien Mamadou Diouf, montre que l’armée française a prémédité, sous-estimé et camouflé le massacre . Alors pendant longtemps, les autorités avaient fixé le nombre officiel de victimes entre 35 et 70 . Le rapport réévalue ce chiffre entre 300 et 400 tirailleurs africains . Venus du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso).
Une opération minutieusement planifiée sur la Thiaroye 1944
Le document révèle que l’armée française a falsifié des registres . Modifié le nombre de soldats présents et détruit partiellement des archives pour masquer l’ampleur du carnage . Alors les autorités françaises ont tué les tirailleurs pour réprimer leurs revendications légitimes après la guerre.
Ainsi les chercheurs demandent aujourd’hui à la France de reconnaître sa responsabilité . Ainsi de présenter des excuses officielles et de saisir la Cour européenne des droits de l’homme . Pour qualifier ce massacre de violation massive des droits humains.
La mémoire et l’histoire au service de la justice
Le président Bassirou Diomaye Faye et des chercheurs insistent sur l’importance de préserver la mémoire de Thiaroye. Ce massacre reste une plaie ouverte dans la conscience collective africaine . Alors reconnaître officiellement ces événements permettra de valoriser la dignité des tirailleurs et d’éclairer les relations historiques entre l’Afrique et la France.
En effet la tuerie de Thiaroye 1944 illustre les injustices du colonialisme et rappelle l’urgence de la vérité historique. Le rapport du Livre blanc et les initiatives pour honorer les tirailleurs africains sont des étapes clés vers la justice et la mémoire collective.