Le trafic illicite d’enfants reste une préoccupation majeure dans la région du Kourittenga. Pour y faire face, le Tribunal de grande instance de Koupéla a initié une session d’échanges, ce mercredi 23 avril 2025. L’objectif était de sensibiliser les transporteurs sur leur rôle dans ce fléau et d’autres pratiques illégales.
Les autorités judiciaires ont expliqué que le trafic illicite d’enfants de moins de 18 ans devient de plus en plus fréquent.
Ousmane Tiendrebéogo, substitut du procureur, a rappelé que les transporteurs sont souvent utilisés, parfois même inconsciemment, dans ces réseaux.
C’est pourquoi il a insisté sur la nécessité de les impliquer activement dans la lutte.
Dans cette optique, le parquet a aussi évoqué d’autres infractions graves comme la conduite sans permis, l’absence d’assurance, ou encore le transport de marchandises interdites.
Ce cadre d’échange avait donc une portée multiple, et visait à prévenir diverses infractions liées au transport.
Trafic illicite d’enfants : les transporteurs appelés à jouer leur rôle citoyen
Plusieurs transporteurs et responsables de gares ont participé à la séance. El Hadj Salfo Ouédraogo, membre du syndicat des transporteurs de Pouytenga, a salué cette initiative.
Selon lui, la communication entre justice et transporteurs est essentielle pour combattre le trafic illicite d’enfants.
Il a invité tous les participants à relayer les informations reçues, afin que nul n’ignore les mesures prises.
De son côté, Bertrand Bougnan, substitut du procureur, a exhorté les acteurs du secteur à respecter strictement la loi et à signaler toute situation suspecte.
Des actions similaires ont déjà été menées dans d’autres régions du Burkina Faso, notamment dans le Centre-Sud en 2023. Ces campagnes avaient permis de démanteler plusieurs réseaux de traite de mineurs.
Ainsi, la sensibilisation apparaît comme une première étape cruciale dans la lutte contre le trafic illicite d’enfants.