Traite négrière : une tragédie majeure pour l’Afrique
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Traite négrière : une tragédie majeure pour l’Afrique

L’historien burkinabè Dr Poussi Sawadogo a qualifié la traite négrière de « tragédie majeure pour l’Afrique », lors d’une conférence inaugurale tenue à Ouagadougou. Cette rencontre, organisée au profit de la diaspora africaine et des Afro-descendants, a porté sur le thème : « L’Afrique avant la colonisation : la gloire précoloniale et la destruction culturelle. »

Selon Dr Sawadogo, l’Afrique fut le berceau de l’humanité, un continent prospère avant la colonisation. Il a évoqué l’Égypte pharaonique, les grands empires ouest-africains comme le Mali, le Songhaï ou encore le Ghana médiéval. Ainsi que les civilisations d’Afrique australe, pour rappeler la grandeur du continent avant l’arrivée des puissances étrangères.


La traite négrière : un tournant destructeur pour l’Afrique

Durant son exposé, Dr Sawadogo a souligné que la traite négrière a marqué un tournant décisif dans l’histoire du continent. Cette période a entraîné non seulement la déportation de millions d’Africains, mais aussi une destruction culturelle profonde.
« Ce fut une tragédie majeure, un drame dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui », a-t-il affirmé.

Cependant, il a rappelé que malgré les blessures historiques, l’Afrique reste debout. Le continent connaît aujourd’hui une dynamique de renaissance culturelle et identitaire, soutenue par des initiatives locales et diasporiques.

En effet, plusieurs pays africains, à l’image du Ghana avec son initiative Year of Return, encouragent le retour symbolique des Afro-descendants. Le Burkina Faso, à travers ce type de rencontre, s’inscrit également dans cette démarche de réconciliation mémorielle.


La diaspora africaine, actrice d’une renaissance en marche

Pour Dr Sawadogo, la traite négrière ne doit pas seulement être vue comme une tragédie. Mais elle est aussi vue comme une leçon d’unité et de résistance. La venue au Burkina Faso de près de 700 Afro-descendants témoigne de cette volonté de renouer avec les racines africaines.

Touchée par les échanges, la Camerounaise Caline Tcheba, résidant aux États-Unis, a lancé un appel à la mobilisation : « Ce que nous avons appris aujourd’hui doit ouvrir la voie à de nouvelles initiatives. Invitez nos frères et sœurs à revenir et à investir en Afrique. Je suis Africaine et je reste Africaine. »

Organisée par l’Institut pour le Développement de la Diaspora Africaine (ADDI), en collaboration avec le ministère burkinabè des Affaires étrangères. Cette conférence contribue à renforcer les liens entre l’Afrique et sa diaspora.

Ainsi, la traite négrière, bien qu’ayant laissé des traces douloureuses, devient aujourd’hui un pont de mémoire et de renaissance pour un continent résolument tourné vers l’avenir.

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