Une nouvelle vague de violences au Nigeria a frappé l’État de Zamfara, dans le nord-ouest, vendredi dernier. Selon des témoignages concordants, au moins neuf personnes ont été tuées par des hommes armés. Plusieurs villageois ont également été enlevés, plongeant une fois de plus la population locale dans la peur et l’incertitude.
L’État de Zamfara est depuis plusieurs années un théâtre récurrent de violences. Des groupes armés, souvent appelés « bandits », y multiplient les attaques. Ils mènent des raids contre des villages, organisent des enlèvements contre rançon et exécutent des civils. Cette dernière attaque s’inscrit donc dans une série noire qui semble ne jamais s’arrêter.
Les habitants de la région, déjà éprouvés par l’insécurité chronique, vivent dans une terreur permanente. La situation est telle que certaines routes sont jugées impraticables, rendant plusieurs localités complètement isolées. Malgré les efforts des autorités, ces violences au Nigeria continuent de faire des victimes.
Violences au Nigeria : les autorités dépassées par l’ampleur de la crise
Les autorités nigérianes sont fortement critiquées pour leur incapacité à enrayer ces violences. Les réponses sécuritaires, bien que renforcées ces derniers mois, restent limitées. En juin, plus d’une centaine de membres d’un gang ont été tués par des forces locales appuyées par le gouvernement. Toutefois, ces opérations n’ont pas permis de capturer le redouté chef de gang Bello Turji.
Ce dernier est accusé de nombreuses atrocités dans la région. Sa liberté illustre la difficulté pour l’État de rétablir l’ordre. Les populations, souvent livrées à elles-mêmes, doivent compter sur des groupes d’autodéfense pour assurer leur sécurité.
Violences au Nigeria : une crise qui rappelle celle du Sahel
Ces violences au Nigeria rappellent par bien des aspects la crise sécuritaire qui touche d’autres pays de la région sahélienne. À l’image du Burkina Faso, du Mali ou du Niger, le Nigeria fait face à une insécurité croissante dans ses zones rurales. La prolifération des groupes armés non étatiques complique la tâche des forces de l’ordre et aggrave la détresse des civils.
Pour espérer contenir ces violences au Nigeria, les autorités doivent non seulement renforcer la sécurité, mais aussi s’attaquer aux causes profondes : pauvreté, chômage et manque d’infrastructures.
