Vol de spaghetti à Bobo-Dioulasso – Un conducteur de tricycle, surnommé Madou, a été jugé le 27 mai 2025 par le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour avoir volé des denrées alimentaires. Il s’agit de deux cartons de spaghetti, du couscous arabe et des cubes de bouillon dérobés à deux reprises dans la boutique d’une commerçante de son quartier.
À la barre, l’accusé a reconnu les faits sans détours. Il a expliqué avoir agi sous la pression de la pauvreté. « Mes affaires ne marchaient plus et ma famille avait faim », a-t-il déclaré, la voix tremblante, face au procureur. L’homme, visiblement abattu, n’a ni nié les faits ni tenté de justifier son geste autrement que par la misère.
Vol de spaghetti à Bobo-Dioulasso : un acte désespéré jugé avec humanité
Le vol de spaghetti à Bobo-Dioulasso n’a pas laissé le ministère public indifférent. Le procureur a reconnu la précarité de la situation de l’accusé, tout en rappelant la nécessité de respecter la loi. « La terre ne ment pas. Si ça ne va pas en ville, on peut toujours cultiver au village », a-t-il lancé.
Les produits volés ont été retrouvés en partie au domicile de Madou et rendus à la propriétaire de la boutique. En l’absence de récidive et au regard des circonstances sociales, le parquet a requis une peine de 12 mois de prison assortie d’un sursis et une amende de 500 000 F CFA également avec sursis. Le tribunal a suivi cette réquisition à la lettre.
Vol de spaghetti à Bobo-Dioulasso : entre justice et compassion sociale
Ce cas de vol de spaghetti à Bobo-Dioulasso pose la question sensible de la criminalisation de la pauvreté. Madou n’a pas agi par cupidité, mais pour nourrir les siens. Ce verdict équilibré permet de rappeler la gravité du vol tout en prenant en compte les conditions humaines.
À travers cette décision, la justice burkinabè cherche à maintenir l’ordre sans ignorer les réalités sociales. Si le vol reste un délit, il est aussi parfois le cri désespéré de ceux que la vie accule.