Les députés membres de la majorité présidentielle ont voté la loi modificative portant code électoral au Burkina Faso. Un vote qui s’est fait sans des élus de l’opposition qui ont claqué la porte pour exprimer leur rejet du contenu du projet de loi.
Le texte adopté édicte que seuls la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) ou le passeport seront les documents autorisés pour les Burkinabè vivant à l’extérieur pour s’enregistrer sur le fichier électoral et voter lors de la présidentielle prévue pour 2020. Les autres documents d’identité comme la carte consulaire ne sont plus admis.
Les députés de l’opposition ont vidé la salle. C’est un acte que le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, n’a pas digéré. « La politique de la chaise vide n’a jamais payé, surtout lorsqu’il s’agit de décider pour l’avenir du peuple », a-t-il déploré. "C’est le peuple burkinabè qui paie ses impôts et nous sommes payés pour toutes nos sessions. Je voudrais qu’à l’avenir on puisse tenir compte de cette population qui nous mandate. Lorsqu’il s’agit des élections, nous partons vers elle, lui promettant terre et ciel, de la représenter en tout temps et en tout lieu. Et lorsqu’il s’agit de décider de son avenir, de décider de l’avenir du Burkina Faso, on est prêt à vider la salle » s'est offusqué le président de l'Assemblée Nationale
Le retrait des 44 votants n’a pas empêché ceux qui sont restés dans la salle de procéder aux votes. Les articles 1 et 2 du projet de loi soumis aux voix ont été adoptés à l’unanimité. Le projet de loi en question a connu le même sort. En effet, il a été voté à l’unanimité par les députés.