Burkina : Juliette Bonkoungou  »croit fermement » que le CDP reviendra au pouvoir

Juliette Bonkoungou, imposante cadre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP),  »croit fermement »,  que son parti  évincé du pouvoir en 2014 après 27ans de gestion,  peut revenir au pouvoir avec l’appui de ses «sincères militants».  »Pensez-vous que le CDP, un jour, peut revenir au pouvoir ? », a lancé le fondateur de Aujourd’hui au Faso, Dieudonné Zowenmanogo  ZOUNGRANA, à Juliette Bonkoungou, dans une interview publiée il y a  quelques jours par son quotidien et reprise ce jeudi par le site d’information lefaso.net  »J’y crois fermement. Vous savez le drame pour un parti ou pour un homme politique, ce n’est pas de perdre le pouvoir. C’est de ne pas se relever ! C’est pourquoi avec les militants sincères que nous sommes restés, nous travaillons activement à nous relever. Dieu fera le reste. Il est l’Alpha et l’Oméga », a répondu la femme la plus influente depuis belle lurette, du parti de l’ex président Blaise Compaoré. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a perdu le pouvoir en octobre 2014, suite à une insurrection populaire contre le président Blaise Compaoré qui voulait  modifier la Constitution pour gouverner au-delà de 28 ans. Suite aux élections couplées législatives et présidentielle de novembre 2015, le pouvoir est revenu aux mains de Roch Kaboré (Président du Faso), de Salifou Diallo (Président du Parlement) et de Simon Compaoré (Ministre d’Etat à la Sécurité), des proches collaborateurs de M. Compaoré qui ont fait défection en janvier 2014, pour créer le Mouvement du peuple pour le progrès  (MPP, au pouvoir).  »Otez le doute de l’esprit des Burkinabè : au commencement, vous étiez avec les fondateurs du MPP en janvier 2014, puis après, vous n’avez pas voulu franchir le Rubicon, pourquoi ? », a lancé à nouveau M. Zoungrana à l’interviewée. Réponse de Juliette Bonkoungou :  »Effectivement, après le 4e congrès ordinaire (le 4 mars 2012, décidant notamment de la mise à l’écart de Mme Boukoungou, de Roch Kaboré, de Salifou Diallo et de Simon Compaoré, ndlr) de ce qui était encore, notre parti à tous, le CDP, j’ai eu avec Salif, Simon et Roch des échanges approfondis sur la situation qui prévalait dans notre pays et nous avons voulu dégager quelques pistes, en termes de perspectives. Mais, si nous étions d’accord sur le diagnostic de la situation qui prévalait, nous avons divergé, quant aux actions à entreprendre. Personnellement, j’étais favorable à un référendum sur l’article 37 (limitant le mandat présidentiel), même organisé sous l’égide de l’ONU. Je voulais absolument rester dans une logique démocratique et républicaine, gage de notre maturité politique et j’étais aussi soucieuse de préserver le pays des affres des incertitudes des lendemains. Cependant, nous avons respecté les points de vue de chacun et nous avons continué à entretenir nos rapports personnels d’amitié ». En rappel, sous le régime du président Blaise Compaoré, Juliette Bonkoungou a occupé fois de hautes fonctions et a représenté le Burkina Faso au Canada pendant une décennie (2003-2012). Elle est présentement la 3e vice-président de l’Assemblée nationale. Agence d’Information du Burkina  

Attaques au Nord: «La situation sécuritaire de notre pays appelle des actions énergiques et non des discours ronflants»

Ceci est le compte-rendu de la réunion de l’Opposition politique d Burkina Faso tenue à Ouagadougou le 28 février 2017 «Les partis politiques membres du Cadre de concertation du Chef de file de l’Opposition, ont tenu une rencontre ce mardi 28 février 2017 à Ouagadougou. Cette réunion, présidée par le Chef de file de l’Opposition, M. Zéphirin DIABRE, avait pour ordre du jour la situation sociopolitique nationale et  la vie de l’Opposition politique. Au chapitre de situation nationale, l’Opposition politique a pris acte du réaménagement ministériel survenu dans notre pays et à la faveur duquel, entre autres changements,  un ministère plein de la sécurité a été créé, et le poste de ministre de la défense confié à un nouveau titulaire. Dans le fond, la composition de cette nouvelle équipe procède de la même philosophie que la précédente. L’Opposition et les Burkinabè n’attendent  pas de cette  nouvelle équipe une amélioration notable dans la vie de notre nation. L’Opposition politique a aussi appris avec consternation  les attaques simultanées contre des bâtiments administratifs dans la province du Soum, perpétrées par le groupe terroriste « Ansaroul Islam ». Une fois de plus, notre sécurité intérieure est mise à mal et notre Sahel devient peu à peu un sanctuaire terroriste, au point que les Burkinabè se demandent si cette partie de notre territoire national n’est pas en train de nous échapper. Comme l’a toujours dit l’Opposition, la situation sécuritaire de notre pays appelle des actions énergiques et non des discours ronflants. Les terroristes  sont en train de nous terroriser et le  pouvoir du MPP ne semble malheureusement  pas en mesure de stopper l’avancée de ces ennemis de la Nation. Il est grand temps qu’il se ressaisisse ! Toujours au plan national, l’Opposition politique a pris connaissance des propos incendiaires tenus par le Premier ministre Paul Kaba THIEBA lors de sa rencontre avec les syndicats, propos par lesquels il  accuse  les syndicats d’être manipulés par des partis  politiques et d’être de connivence avec des velléités putschistes. Ces propos sont discourtois et manquent de responsabilité, car ils sont en contradiction flagrante avec une volonté de recherche d’une trêve sociale. Au contraire, ils ne peuvent qu’envenimer une situation sociale déjà explosive. Ces propos insultent aussi l’intelligence des organisations syndicales de notre pays, qui n’ont jamais eu  besoin qu’un   parti politique vienne  leur indiquer la ligne à suivre. Mais l’accusation formulée par le premier ministre est très grave, parce qu’elle procède d’une préparation des esprits pour une opération politique spéciale dont les finalités sont bien connues. L’Opposition politique note d’abord que ces propos font écho aux termes utilisés dans le communiqué du MPP publié en réaction au mémorandum de l’Opposition, et dans lequel l’Opposition politique est accusée de vouloir déstabiliser les institutions de l’Etat. Ensuite, ces propos sont une vielle rengaine de notre histoire politique et ont toujours annoncé des jours sombres pour les libertés syndicales et politiques. On les a entendus à la veille du 3 janvier 1966, lorsque le régime d’alors  a accusé les syndicats en grève d’être manipulés par des politiciens soutenus par la Chine populaire. Plus tard au début des années   1980, ces propos ont été resservis par le régime de la troisième république et surtout par celui des colonels, ce dernier n’ayant pas hésité à embastiller des syndicats et à supprimer le droit de grève. On a retrouvé ces propos sous la révolution, où ceux qu’on qualifiait d’anarcho-syndicalistes étaient indexés comme étant manipulés par des partis politiques, et furent victimes d’une  dure répression. Il apparait  clairement que chaque fois  que dans notre histoire politique ces propos sont tenus, c’est qu’une répression est en préparation. Les propos du Premier ministre dévoilent donc une volonté du pouvoir en place de remettre en cause les libertés syndicales. Par ailleurs, les références indirectes faites à l’Opposition dans le discours du Premier ministre,  ajoutées aux propos du MPP qualifiant l’Opposition politique de putschiste,  dénotent clairement d’une stratégie du pouvoir visant à réprimer l’Opposition dans le but d’écarter des hommes politiques ou de dissoudre des  partis politiques considérés comme  gênants. L’Opposition politique burkinabè est démocratique et républicaine. Sur ce plan, elle n’a plus rien à prouver et elle n’a aucune leçon à recevoir de qui que ce soit. Comme elle l’a toujours fait, y compris quand les ténors actuels du MPP et de la majorité militaient en son sein, elle réaffirme et continuera de réaffirmer son soutien plein et entier aux travailleurs lorsque ceux-ci luttent pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Elle tient le peuple burkinabè et l’opinion publique nationale et internationale à  témoin des  manœuvres sordides du régime, et elle  met  fermement en garde le pouvoir du MPP, contre toute tentative de museler les syndicats et de persécuter les opposants. Au regard  de la gravité de ces accusations, l’Opposition politique animera dans les prochains jours une conférence de presse, pour revenir sur la question. Enfin, toujours  au chapitre  national, la NAFA a fourni à l’assemblée des nouvelles sur l’état de  santé du Général Djibril BASSOLE, qui a été victime de plusieurs malaises, et dont la question de la prise en charge sanitaire semble donner lieu à des atermoiements. Pour l’Opposition politique, il  est du devoir impérieux  de l’Etat, de garantir à toute personne en détention, les soins sanitaires adéquats, à la fois pour des raisons humanitaires et pour des raisons touchant à la  manifestation de la vérité et de la justice. C’est pourquoi l’Opposition politique interpelle vigoureusement le gouvernement, pour qu’il prenne les dispositions appropriées, afin  que le Général Djibril BASSOLE puisse bénéficier le plus rapidement possible, des soins adéquats prescrits par les spécialistes de la santé qui sont en charge de son dossier. L’Opposition souhaite un prompt rétablissement au Général BASSOLE. Au chapitre de la vie interne de l’Opposition politique, le Chef de file de l’Opposition a informé l’assemblée d’une rencontre qui a eu lieu le lundi 27 février dernier entre deux coalitions de l’Opposition, la CFDC et la CODER, autour de la question de la réconciliation nationale. Au sujet des activités de … Lire la suite

Cinéma numérique ambulant au Burkina : Africalia lance un nouveau projet de cinq ans

L’association belge Africalia a lancé hier mardi un nouveau projet, allant de 2017 à 2021, et qui vise à impulser une nouvelle dynamique  au secteur culturel burkinabè. «Aujourd’hui Africalia  a mis en place un programme culturel de cinq ans qui va débuter en 2017 pour finir en 2021 et nous sommes venus pour réaffirmer notre volonté à travailler avec Africalia», a indiqué le ministre en charge de la Culture Tahirou Barry, lors d’un point presse hier mardi à Ouagadougou. Pour le ministre Barry, Africalia est un partenaire privilégié qui travaille depuis plusieurs  années avec les différents acteurs culturels du Burkina Faso pour faire avancer les projets de la culture. Selon lui, l’association belge œuvre avec son département  pour donner une nouvelle dynamique  au secteur culturel. «C’est un programme ambitieux et riche qui permet de conserver les acquis dans notre pays en matière de culture » a soutenu le ministre. Le directeur général d’Africalia  Frédéric Jacquemin a affirmé que son association travaille dans pays africains  que sont le Sénégal, le  Burkina Faso,  la République Démocratique du Congo,  le Burundi,  le Kenya,  le Zimbabwe et l’Afrique du Sud. Selon M. Jacquemin, les acteurs culturels contribuent à l’épanouissement des artistes et leur permettent d’assumer un rôle social et interpellateur, gage de démocratie. «La problématique de la coopération culturelle soulève des enjeux également partagés tant au Nord et qu’au Sud, à l’Est qu’à l’Ouest. Plus personne ne peut aujourd’hui ‘’produire’’ de la culture sans mettre en question les dispositifs économiques, sociaux, éducatifs et politiques actuels», a-t-il expliqué. Il par ailleurs précisé que  Africalia a connu plusieurs phases dans sa stratégie de soutien aux acteurs culturels en Afrique dont sa philosophie consiste à promouvoir certaines valeurs portées sur la créativité, la culture, l’innovation etc. Le premier responsable de l’association belge a signalé que les activités du projet ont été financées à 100% par son pays d’origine. «Les acteurs  culturels sont des acteurs de changement dans une société et la Belgique  est disposée toujours à accompagner la culture en Afrique»,  a-t-il confié à la presse. Frédéric Jacquemin s’est appesanti sur le bilan des actions menées avant de dévoiler les perspectives visant à relever les différents défis culturels pour les  cinq prochaines années au Burkina Faso. Créée en 2001, Africalia est une association mandatée par la Coopération au développement belge pour mette en œuvre des programmes de coopération culturelle en Afrique. Agence d’Information du Burkina

Burkina: Les soldats de Etat-Major Général Des Armées au Flintlock

Les soldats de Etat-Major Général Des Armées Du Burkina Faso participent à des exercices de mouvement au cours de « flintlock17 » depuis lundi 27 février au camp zagre. Le Burkina Faso est l’une de plus de 20 nations participant au « flintlock 2017 ». En rappel, Flintlock est un exercice multinational organisé par USAFRICOM en vue de renforcer les capacités des Armées Africaines en matière de lutte contre le terrorisme. La cérémonie d’ouverture s’est tenue à Kamboincin en présence du Chef d’état-major Général adjoint des Armées et le 1er conseiller de l’ambassadeur des États-Unis au Burkina. L’exercice qui se déroule simultanément dans 7 pays africains durera 3 semaines.  

Togo: La hausse du prix du carburant enflamme la rue à Lomé, un bus brûlé

Des conducteurs de taxi et ceux des motos à deux roues communément « Zemidjan » ont exprimé dans les rues de ce Lomé ce mardi leur mécontentement après la hausse du prix des produits pétroliers. Les manifestants qui sont regroupés spontanément dans plusieurs artères de la ville a l’instar du carrefour Dekon, le rond-point Colombe de la paix et un peu loin au grand carrefour GTA ont érigé des barricades et enflammé des pneus pour bloquer la circulation. Les manifestants qui ont prié d’autres usagers de la route à respecter le mouvement demandent aux autorités la réduction du prix des produits pétroliers ». Cette situation imprévue a occasionné la paralysie de circulation et des heurts entre forces de sécurités et des conducteurs de taxis et taxi motos. Koffa, un Zemidjaman eu au téléphone par KOACI, a déclaré que « Trop c’est trop, ils ne nous ont rien dit. Nous avions demandé qu’on diminue le prix de l’essence mais bizarrement ce matin c’est la hausse, mes camarades là-bas ne sont pas content et nous voulons nous faire entendre ». Le deployement des forces de sécurité pour contenir et disperser d’une part les manifestants et d’autre part pour rétablir la circulation surtout au grand rond-point GTA a engendré des heurts. C’est ainsi que des jets de gaz lacrymogènes ont commencé par pleuvoir en direction des manifestants et ces derniers répliquaient en retour par des jets de pierres. Il s’en est suivi un sport particulier, une course-poursuite, entre forces de sécurité et manifestants. S’il est difficile pour l’heure d’établir un bilan des heurts qui ont lieu entre manifestants et forces de sécurité, il est à déplorer qu’un bus de transport public appartenant à la société SOTRAL a été brulé. Rappelons que pour la nouvelle hausse du prix des produits pétroliers, le prix du litre de l’essence super est fixé à 525 F Cfa soit une augmentation de 48 F par rapport à l’ancien tarif. Quant au mélange deux temps, il est passé de 579 à 623 F soit une augmentation de 48 F. Le mécontentement et la requête des conducteurs de taxi et leurs collègues des motos-taxi seront-ils entendus par les autorités ? On attend de savoir…

Affaire Dabo Boukary: l’humeur d’Angèle Bassolé, « les Halidouries »

Ceci est un écrit d’Angèle Bassolé, écrivaine et chercheure en réaction à la déclaration de Me Halidou Ouedraogo sur l’affaire Dabo Boukary. J’ai été vraiment surprise comme tout le monde, je suppose, mdes déclarations de Me Halidou Ouédraogo dans le Pays défendant Salifou Diallo et largement relayées sur les réseaux sociaux. J’aime et respecte beaucoup Me Halidou pour sa combativité farouche, sa détermination, sa fidélité aux idéaux de liberté et de lutte pour les droits de la personne. J’aime et ai aimé son engagement sans faille, sa grande résilience comme de reprendre le bâton de la lutte après la tragique fin de sa fille aimée dans cet accident d’Air Alger. Mais j’ai été sidérée, voire plus, en le lisant cette semaine dernière. Comme je l’aime beaucoup et crois en lui, je n’ai pas su comment réagir face à ses déclarations. Ma grande estime et mon grand respect pour lui ont fait que j’ai eu tendance tout de suite à le croire même s’il paraissait bizarre que selon ses dires Dabo Boukary ait été libéré par Salif Diallo. Car nous savons tous que Dabo Boulary est mort et bien mort suite aux sévices et tortures reçues au Conseil et sa tombe inconnue jusque-là même de sa propre famille.   Que Me Halidou Ouédraogo, le grand défenseur des droits de la personne, président fondateur du MDBHP, de l’UIDH le ressuscite, voilà qui est bien surprenant. Ma première réaction a été de le croire au point où j’ai supprimé quelqu’un de ma page Facebook qui l’insultait. J’ai voulu le croire tant ma joie était grande de savoir Dabo Boukary vivant.   Mais s’il est vivant où est-il Me Halidou ? La question se pose et on est en droit après vous avoir lu d’attendre une réponse. Ma deuxième raison qui m’a amené à le croire est de me demander ce qui pourrait l’amener lui, le vieux ardu et ardent, intègre défenseur des droits de la personne à mentir à son âge. Pour quels buts ? Quelles raisons ? Quels objectifs ? Qu’aurait-il à gagner là-dedans ?   Mais je fais face à un obstacle. Dabo Boukary, le médecin de ses enfants est mort et bien mort. Or, lui nous affirme que Salif Diallo a contribué à sa libération. L’a –t-il donc vu lui vivant après son arrestation et sa garde à vue au conseil ? J’aimerais bien le savoir et surtout le voir.   Si J’aime Me Halidou Ouédraogo, j’aime encore plus Norbert Zongo qui fut mon patron de presse et mon grand frère, mon modèle, mon mentor qui voulait m’initier au journalisme d’investigation après mon Doctorat où je devrais rentrer et pour lequel ses assassins ne lui ont pas donné le temps. Mais entre Me Halidou et Norbert Zongo, je crois sans hésiter à Norbert Zongo plus qu’à Me Halidou. Or, Norbert Zongo dit dans une autre entrevue qu’il a quitté le MBDHP quand Salifou Diallo y a été admis en protestant qu’on ne pouvait pas défendre les droits de l’homme en pactisant avec ceux qui les violent. Relisons bien Norbert Zongo :   « Je vous ai dit que j’étais à la composition du MBDHP. Mais, le même jour de la formation du MBDHP, moi j’ai quitté avant la fin de la réunion. Je protestais parce qu’à l’époque, il y avait des gens du gouvernement qui voulaient être membres du bureau, notamment Salif Diallo et tout ça. Moi j’ai dit : si c’est cela que votre organisation va être, moi je m’en vais. J’ai dit : le jour où vous allez renvoyer tout ce monde-là, moi je reviendrais. Moi, on dit que je suis extrémiste et je n’accepte pas ça. Sinon on va finir par des compromis. Quand il est parti, je suis revenu. Je ne milite pas pour autre chose. Je milite pour les droits de l’homme. Je m’en tiens à ça. On ne peut pas avoir dans un mouvement des droits de l’homme quelqu’un qui contribue à faire des entorses aux droits de l’homme. Il faut être logique ! Moi je ne veux pas de compromis. Si vous me dîtes que vous luttez pour les droits de l’homme, vous-même vous ne devez pas participer à un mouvement quelque part, à quelque chose qui fait entorse aux droits de l’homme. C’est ça la difficulté. Un simple policier peut militer. On est même d’accord que les policiers militent. Mais aujourd’hui, quelqu’un qui fait partie du pouvoir, dont les décisions influencent la situation des droits de l’homme, qu’il fasse partie du mouvement des droits de l’homme, c’est difficile. »   – Le MBDHP – une organisation élitiste ?   « Oui. Exact. C’est élitiste. C’est pour ça que je dis qu’il faut séparer ce que nous avons déjà fait de ce qui nous reste à faire. Il faut qu’aujourd’hui on tende vers ce mouvement-là. Il y a déjà des choses qui sont commencées. Par exemple, on traduit la constitution en langue More, en langue Fufulde. Ça, c’est bien. Il faut que, déjà dès le village, s’il y a violation des droits de l’homme, qu’il y ait une structure qui puisse l’amener jusqu’au niveau central. »   La relation entre le MBDHP et le gouvernement   « Si on reste élitiste, tôt ou tard on finira par être avec le pouvoir. On finira par essayer des compromis avec le pouvoir et ça, c’est toujours mauvais. Il y a un danger avec l’élitisme. Le MBDHP a toujours lutté de façon très ouverte chaque fois qu’il y a violation des droits de l’homme à ce que les choses reviennent en ordre. Mais, c’est à travers des négociations qui ne sont pas à la portée de tout le monde. Quelque chose se passe au sein du pouvoir, Halidou s’en va avec un groupe et discute avec le pouvoir. Ce n’est pas l’ensemble du bureau national du MBDHP qui est au courant. On ne peut pas demander l’assentiment de tout le monde de poser les questions avant d’aller discuter. Le plus souvent, le militant de base … Lire la suite

Burkina Faso: Le prix du pain augmente de 25 francs CFA

Le prix de de la baguette de pain, à compter d’aujourd’hui 1er mars passe à 150FCFA. L’annonce a été faite par la Fédération burkinabé des patrons de boulangeries, pâtisseries et confiseries et l’Union des fondateurs de boulangers du Faso. En fait, le prix et le poids de la baguette de pain sont désormais fixés à 150 FCFA pour celle de 200 grammes dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, et celles de 190 grammes dans les autres localités. Cela intervient afin de faire face à la hausse continue des prix des matières premières et des équipements de fabrication du pain. Les promoteurs de boulangerie espèrent compter sur la compréhension des consommateurs afin de leur permettre de continuer à leur offrir au quotidien du pain de qualité et d’encourager le personnel à mieux les servir.

Bénin: Plus de 80 tonnes de faux médicaments saisis et 109 personnes arrêtées

La police béninoise a procédé à la saisie de plus de 80 tonnes de faux médicaments lors d’une vaste opération dénommée « Pangéa 9 » menée sur toute l’ étendue du territoire. 109 personnes ont été interpellées. Les forces de l’ordre et de sécurité publique ont lancé un assaut contre les boutiques de faux médicaments installés dans les marchés sur le territoire béninois. Au moins 109 personnes impliquées dans la vente des médicaments illicites ont été arrêtées et environ 80 tonnes de produits pharmaceutiques saisies en trois jours. L’opération de lutte contre le trafic de faux médicaments et la criminalité pharmaceutique au Bénin a été lancée vendredi dans tous les départements du Bénin. D’après une étude du Ministère de la Santé, 85% des Béninois s’approvisionnent en médicaments sur le marché parallèle.

Etat de santé du général Bassolé: le MPP répond à la NAFA

Se sentant indexé par le communiqué de la Nafa qui le tenait pour responsable dans la dégradation de l’état de santé du général Djibril Bassolé, le Mouvement du Peuple pour le Progrès répond.  «Par voie de presse, comme tous les citoyens Burkinabé les militants du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP)  ont appris la dégradation de l’état de santé du Général Djibril BASSOLET, actuellement détenu à la MACA. Un communiqué émanant de la NAFA, accuse expressément le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP)  d’être responsable de cette situation du Général BASSOLET. Ce communiqué demande la cessation immédiate de l’instrumentalisation du dossier Djibril BASSOLET par le pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). Cette affirmation  accusant notre parti est gratuite et sans fondement. Le MPP n’a de cesse d’affirmer son principe d’attachement à l’indépendance de la justice. Faut-il le rappeler si besoin en était que l’arrestation de Djibril BASSOLET s’est opérée avant l’avènement du Mouvement du Peuple pour le Progrès(MPP) au pouvoir. Aussi, tient-il à  réaffirmer qu’il  n’est ni de près ni de loin concerné par son arrestation et encore moins par son état de santé. Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) rejette catégoriquement les allégations mensongères et outrancières de la NAFA. En dépit de nos divergences politiques et idéologiques avec la NAFA, le MPP souhaite un prompt rétablissement au Général Djibril BASSOLET.» Le secrétariat à l’Information et à la Communication

Lutte contre le terrorisme : Le Comité interparlementaire de l’UEMOA va jouer sa partition

Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a accordé dans la matinée du mardi 28 février 2017, une audience à une délégation du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire Ouest–africaine, (CIP-UEMOA), conduite par son président, Monsieur Lancina DOSSO. A sa sortie d’audience, le chef de la délégation a expliqué à la presse, qu’il s’agit d’une visite de courtoisie au cours de laquelle le Comité interparlementaire de l’UEMOA a présenté ses vœux « de santé et de longévité » au Président du Faso et de « prospérité » pour le Burkina Faso. La délégation des parlementaires de l’UEMOA a saisi l’occasion pour exprimer sa solidarité avec le peuple burkinabè suite aux attaques terroristes qui ont eu lieu, dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 février 2017 dans le Nord du pays. « Ce qui s’est passé hier est désolant. Nous avons présenté au Président, tous nos vœux de sorte que ce type de situation ne se répète plus. Et que Dieu nous protège », a déclaré Monsieur Lancina DOSSO. S’exprimant sur la contribution des parlementaires de l’espace UEMOA dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, Monsieur DOSSO a expliqué que c’est un phénomène mondial et qu’il appartient aux parlementaires de « sensibiliser les populations pour se mobiliser et faire en sorte que ces terroristes, partout où ils se trouveront, soient dévoilés pour que les autorités puissent prendre les décisions qui s’imposent ». Il a du reste affirmé qu’une intensification dans la lutte contre ce fléau est prévue dans les hémicycles de l’espace UEMOA. Il cite par exemple les lois adoptées par chaque Etat membre de l’Union dans la répression des actes terroristes. « Je sais qu’en Côte d’Ivoire, des lois ont été adoptées pour la répression de ce fléau ; il en est de même pour le Burkina Faso et tous les pays de l’UEMOA », s’est réjoui Monsieur DOSSO avant d’ajouter qu’il « y aura une collaboration franche entre les Etats et une mise en commun des moyens pour combattre le terrorisme ».