Démission députés UPC : La Coordination du caucus des cadres pour le Changement demande la suspension de ces députés des postes de responsabilité.

 » L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) est un parti politique dont le souci permanent est d’œuvrer aux côtés des populations pour le développement (économique et social) durable du Burkina Faso.

Ce parti véhicule des vertus d’intégrité et de solidarité qui lui ont valu d’être la 2ème force politique du pays (33 députés à l’Assemblée nationale). Aussi, en aucun moment, ses instances n’ont fonctionné sur un mode dictatorial. Aux rencontres statutaires et régulières du Bureau politique national (BPN), les décisions sont prises par consensus ou par vote. Egalement, les députés de l’UPC jouissent d’une liberté de vote à l’Assemblée nationale, exception faite de la directive de vote contre la loi PPP qui, du reste, était portée par toute l’opposition politique.

Cependant, depuis les dernières élections couplées, présidentielles et législatives en 2015, l’UPC a connu plusieurs soubresauts du fait d’ambitions individualistes de quelques militants au mépris des principes élémentaires qui gouvernent la vie du parti. Ces soubresauts sont suscités, soutenus et entretenus par les plus hauts responsables de la majorité présidentielle. En effet, Simon COMPAORE, numéro 1 du MPP, en visite nocturne au domicile d’un des 13 fossoyeurs de la démocratie, l’a clairement avoué dans un enregistrement vidéo en ces termes : « ils vont savoir qu’on a tout préparé ».

L’UPC a toujours fait face avec beaucoup de fermeté à toutes les tentatives de déstabilisation et entend maintenir le cap pour son rayonnement.

Nous, membres du Caucus des Cadres pour le Changement (3C), déclarons ce qui suit :

Considérant que les députés ne sont qu’une émanation du parti qu’ils représentent et qu’ils ne sont nullement au-dessus de lui ;

Considérant que les députés qui siègent à l’Assemblée nationale ont été retenus par le parti parmi plusieurs candidats non moins méritants ;

Considérant que toutes les instances et entités du parti doivent avoir la plus haute considération pour les militants de base et les sympathisants qui constituent le socle de tout parti ;

Nous, membres du Caucus des Cadres pour le Changement, réaffirmons notre soutien total et indéfectible à la Direction de l’UPC et à son Président Zéphirin DIABRE qui, visiblement, est l’homme à détruire par le parti au pouvoir dans la perspective des élections de 2020 en même temps que d’autres potentiels candidats comme le Généraux Yacouba Isaac ZIDA et Djibril BASSOLE.

Nous appelons prestement la Direction du parti à suspendre ces députés de toute responsabilité au sein de notre formation politique.

Nous en appelons au sens élevé de l’éthique et de la morale politiques du Président de l’Assemblée nationale, pour ne pas entériner ce projet de création d’un nouveau groupe parlementaire.

Prenons à témoin l’ensemble des militants et sympathisants du parti, le peuple Burkinabè tout entier, ainsi que la communauté internationale devant toute dégradation du climat socio-politique consécutive aux faits incriminés.

Nous réaffirmons, enfin, que l’UPC demeure un parti démocratique engagé pour le vrai changement. »

Fait à Ouagadougou le 02 novembre 2017

Pour La Coordination du Caucus des Cadres pour le Changement (3C),

Ouedraogo Issouf

39è session de la conférence générale de l’UNESCO: un appui pour la formation des enseignants du superieur

La Conférence générale de l’UNESCO a ouvert ses portes le 30 octobre 2017 au siège parisien de l’institution. Les 195 Etats membres auront pour principale tâche de fixer le budget ainsi que l’orientation des programmes et activités de l’Organisation pour les deux années à venir.

Le Burkina Faso est présent à cette 39è session à travers une importante délégation conduite par le Ministre de l’Enseignement supérieur, le Professeur Alkassoum Maîga, assisté par la délégation permanente conduite par l’ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudo. Un des points marquant de cette session aura été le forum des dirigeants qui a réuni le 31 octobre, des chefs d’Etat et de gouvernement autour de la problématique du développement durable et du rôle de l’UNESCO dans le système multilatéral. Invité de ce forum, le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, a salué l’action de la Directrice générale, Irina Bokova, en faveur de son pays et de l’Afrique.

Le Burkina Faso a saisi l’occasion de la tenue de la 39è session de la conférence générale pour multiplier les contacts avec les principaux responsables au sein de cet organisme spécialisé de l’ONU, qui intervient de manière multiforme au profit des populations. Ces échanges de proximité ont permis de faire le point sur la coopération dans les domaines d’action de l’UNESCO avec le Burkina Faso et envisager des perspectives pour son renforcement. Au cours de l’audience qu’elle a accordée à la délégation burkinabè le 1er novembre dans l’après-midi, la Directrice générale sortante, Irina Bokova a traduit au Ministre Alkassoum Maïga, toute la satisfaction qu’elle a eue à travailler avec les autorités du Burkina Faso.

En retour Alkassoum Maiga a exprimé la gratitude de notre pays, pour les différents appuis dont il a bénéficié de façon structurante, tout au long des deux mandats de quatre ans de Mme Bokova. Un arrimage est en cours avec le référentiel de développement que constitue désormais le PNDES, et le Burkina Faso espère que la nouvelle Directrice générale de l’UNESCO, la française Audrey Azoulay qui entrera en fonction le 15 novembre prochain, s’inscrira dans cette dynamique.

Le vendredi 3 novembre, à la tribune du débat général, le Ministre Alkassoum Maïga, rappelant le contexte sécuritaire dans lequel l’humanité est plongée ces dernières années du fait du terrorisme, a souligné combien il s’agit-là d’un « phénomène mondial qui n’épargne aucune Nation, et qui est aux antipodes du développement durable et des valeurs humanistes défendues par l’UNESCO ».

Devant ses paires ministres et chefs de délégation, il a rappelé les diverses actions de l’organisation au profit du Burkina Faso, dont la plus éloquente a été l’inscription du complexe W-Arly-Pendjari au réseau mondial des réserves de biosphère. Mais, la bonne nouvelle, en marge des travaux de la 39è session, selon Alkassoum Maiga, c’est la confirmation par les plus hauts responsables de l’UNESCO de l’appui au Burkina Faso pour la formation des enseignants du supérieur, mais surtout l’appui institutionnel qui sera apporté à l’agence nationale de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur. Une telle structure est une recommandation de la CEDEAO, s’appuyant sur l’exemple du Sénégal. Le capital humain étant au cœur du PNDES, c’est avec satisfaction que le Burkina Faso trouve en l’UNESCO, un partenaire stratégique de premier choix, tant dans le domaine de l’éducation, de la culture que du développement durable.
Recevant la délégation dans la soirée du vendredi 3 novembre dans les locaux du 159, Boulevard Haussmann, l’ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudo, entouré de ses plus proches collaborateurs, a réitéré au Ministre Maïga, le soin qui sera mis à assurer la suite des travaux, qui dureront jusqu’au 14 novembre.

R. A. BAMBARA – A. BAGHNYAN, AmbabfParis
www.ambaburkina-fr.org
www.facebook.com/ambabfparis
service.presse@ambaburkina-fr.org

Burkina: « La justice militaire a fini de nous convaincre qu’elle est à la solde des autorités politiques »NAFA

L’annonce de la libération provisoire du Général Djibrilll BASSOLE le 10 octobre 2017 a suscité des réactions multiformes en fonction de la couleur politique ou des sensibilités des uns et des autres.

Pendant que les proches et membres de sa famille ainsi que les militants et sympathisants de la NAFA se réjouissaient de cette décision de justice, on a pu observer également des mouvements sporadiques de colère pour dénoncer cette même décision.

En tant que parti républicain, respectueux des valeurs républicaines, la NAFA à travers plusieurs déclarations publiées auparavant avait tenu à interpeller les uns et les autres d’inscrire leurs mouvements d’humeur dans un cadre purement légal. Aussi, avait-elle fustigé le caractère antirépublicain du MPP qui avait, dans sa déclaration relative à la libération du Général BASSOLE, tenté de remettre en cause sa mise en liberté provisoire et par-delà, l’institution judiciaire et son indépendance.
C’en est suivie la déclaration du MBDHP le 17 octobre pour condamner la libération provisoire de Djibrill BASSOLE que ses membres considèrent comme étant une forme d’impunité.

De plus, le MBDHP dans sa déclaration émet des doutes quant à la volonté des autorités politiques et judiciaires de travailler à la manifestation de la vérité et ; de rendre justice pour les crimes commis pendant l’insurrection et la résistance face au putsch du 16 septembre eu égard de la longueur de la procédure et de l’inaction de la justice vis-à-vis de certains présumés responsables de crimes.

Au delà de cette sortie qui remet en cause l’indépendance et la moralité des acteurs judiciaires par ce mouvement, la NAFA se réjouit du fait que le MBDHP reconnaisse que la liberté provisoire est un droit consacré contrairement à certaines organisations politiques ou de la société civile.

La NAFA par ce communiqué tient à rassurer tous ceux qui sont sceptiques que nul n’est aussi impatient que monsieur Djibrill BASSOLE pour la manifestation de la vérité sur ces évènements malheureux du putsch manqué et la justice pour les victimes. Puisqu’étant lui-même une victime qui entend laver son honneur et recouvrer totalement ses droits civils et politiques.

C’est dans cette logique que faisant un diagnostic sur l’engrenage de la justice burkinabè, la NAFA est parvenue à la conclusion suivante : la justice peine à être indépendante à cause de l’immixtion flagrante et éhontée des autorités politiques. Cette imbrication provoque particulièrement des cafouillages judiciaires qui empêchent la manifestation de la vérité et de la justice pour les cas précis du dossier de l’insurrection populaire et du putsch manqué de septembre 2015.

Pour la NAFA, les juridictions hautement politisées à l’instar de la Haute Cour de justice et de la justice militaire sont la cause du grippage qui déteint négativement sur notre institution judiciaire qui avait pourtant obtenu les bases légales pour son indépendance. Plusieurs raisons ont concouru à motiver notre conclusion et il s’agit particulièrement des cas suivants :

1. Les procédures initiées par la Haute Cour de justice ont vite montré leurs limites à cause de l’imbrication du politique et du judiciaire. Cette collusion a conduit à ce que l’on désigne des auteurs qui ne sont vraisemblablement pas les vrais acteurs des crimes commis au cours de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre. Pour preuve, des présumés organisateurs des massacres à l’image du Général Yacouba Isaac Zida et autres ne sont pas inquiétés et jouissent totalement de leur liberté pendant que l’on assaille de façon exagérée les membres du dernier Gouvernement de Blaise COMPAORE parce qu’ils ont participé à un conseil des ministres. L’orientation politique de la majorité des membres ne fait que confirmer que la Haute Cour de justice n’est qu’un tribunal d’exception dont la seule vocation est de régler les comptes des adversaires politiques et non rendre la justice et travailler à la manifestation de la vérité.

2. La justice militaire elle également a fini de nous convaincre qu’elle est à la solde des autorités politiques et par conséquent, elle n’est pas en mesure dans sa structuration actuelle de créer les conditions d’un procès équitable et impartial. Il suffit de se référer au procès de la tentative de libération des Généraux détenus à la MACA intenté contre Madi OUEDRAOGO et compagnie pour s’en persuader. En plus, nous relevons qu’il a fallu deux années à la justice militaire pour l’instruction du dossier qui, de part son caractère flagrant ne nécessitait pas une si longue procédure. N’eut été le fait que les juges militaires sont soumis aux ordres de leurs supérieurs hiérarchiques. Il est à croire que cette juridiction lorsqu’elle rend un verdict, c’est une décision dictée par le politique et que sa véritable spécialité c’est la longueur des procédures. Il a fallu deux ans pour instruire le dossier du putsch manqué et vous observez actuellement les manigances savamment orchestrées pour retarder le plus longtemps possible les audiences de confirmation des charges et de mise en accusation.

Au regard de ce qui précède, la NAFA interpelle les autorités politiques et militaires qui travaillent à freiner l’élan de notre justice à avoir un comportement républicain en respectant scrupuleusement le pacte pour le renouveau de la justice. À tous les Burkinabè épris de justice, la NAFA les appelle à la vigilance et à travailler de sorte à consolider l’indépendance de l’institution judiciaire. Il serait contre-productif de travailler contre la justice en ce sens que cela profiterait allègrement aux politiciens véreux qui n’attendent qu’avoir la mainmise sur cette institution afin de prospérer dans l’impunité. Travaillons donc à libérer la justice du joug des autorités politiques et militaires pour qu’elle puisse être l’arme du peuple contre l’impunité et l’injustice.
Enfin, la NAFA lance un vibrant appel à nos autorités judiciaires à conformer leurs textes et leurs pratiques conformément aux conventions internationales comme formulé par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

NAFA, vérité et justice ;
NAFA pour tous !!!

Pour le Bureau exécutif national

Le Président par Intérim

Pr Mamoudou H. Dicko

Attenta de New York: on en sait plus sur l’auteur

Le chef adjoint de la police a confirmé l’information du New York Times qui circulait concernant le nom du suspect. Il s’agit de Sayfullo Saipov, un Ouzbek âgé de 29 ans arrivé aux États-Unis en 2010. Le jeune homme n‘avait jamais fait l’objet d’une enquête du FBI avant cette attaque.

Sur Twitter, Donald Trump avait déclaré que «le terroriste est arrivé dans le pays grâce «à ce qui s’appelle ‘le programme de loterie des visas’», un système permettant chaque année à 50.000 personnes désireuses d’obtenir une carte verte – un permis de séjour permanent – d’être tirées au sort. Le président a rajouté qu’il voulait que l’attribution des cartes vertes se fasse désormais au «mérite».

Conducteur de camion, puis chauffeur Uber, Sayfullo Saipov résidait à Paterson, une ville de 150.000 habitants du New Jersey située à une quarantaine de kilomètres de New York, après avoir vécu à Tampa (Floride), selon les détails donnés par le New York Times. La police procédait mercredi à des investigations autour d’une maison dans la ville. Sayfullo Saipov aurait comparu devant la justice en 2015 pour des infractions au code de la route.

USA: Huit morts dans un attentat à la voiture-bélier à New York

Huit personnes ont été tuées et onze autres blessées mardi après-midi à New York après avoir été fauchées par un homme au volant d’une camionnette

Peu après 15 heures locales (21h heure de Paris), le chauffeur d’un pick-up de location Home Depot s’est engagé délibérément sur une piste cyclable à contresens, la remontant sur près d’un kilomètre et fauchant plusieurs promeneurs sur son passage.

Après avoir percuté un car scolaire sur Chambers Street, l’assaillant serait sorti du véhicule avec deux armes à la main – un pistolet de paintball et une carabine à plomb – selon le récit livré mardi soir par le préfet de police James O’Neill.

Un officier de police aurait alors fait feu, blessant l’individu qui a aussitôt été interpellé et transféré vers un hôpital.

L’homme aurait été rapidement identifié par les enquêteurs, mais ceux-ci n’ont pas immédiatement révélé son identité. Il serait de nationalité ouzbek. Seul son âge a été communiqué: 29 ans, et le fait qu’il n’y a pas d’autre suspect recherché.

Le bilan était mardi soir de huit morts et d’une dizaine de blessés, dont deux enfants et deux adultes qui se trouvaient à l’intérieur du bus scolaire. Ces derniers présenteraient des blessures graves mais leurs jours ne seraient pas en danger. Parmi les huit personnes décédées figurent cinq Argentins et une Belge, ont indiqué Buenos Aires et Bruxelles.

Force anti jihadiste G5 sahel: c’est partit pour les opérations

Soutenue sur le terrain par la France, la nouvelle force anti-jihadiste G5 Sahel a lancé mercredi ses opérations aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, une zone très instable devenue un foyer pour les groupes extrémistes.

Le président français Emmanuel Macron avait estimé mardi que le succès de cette force, composée de soldats du Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad, était une « obligation collective » dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, vaste région située au sud du Sahara.

« Le déploiement des Maliens, des Nigériens et des Burkinabé de la force G5 Sahel a débuté ce matin », a déclaré mercredi à l’AFP le lieutenant-colonel français Marc-Antoine depuis une base avancée française dans la région aride d’In-Tillit, dans le centre du Mali.

Sous son commandement, une centaine d’hommes de la force militaire française anti-jihadiste au Sahel Barkhane (4.000 hommes au total) va soutenir les troupes africaines déployées au sol lors de cette première opération, a-t-il expliqué.

Barkhane va apporter aux quelques centaines de troupes maliennes, burkinabé et nigériennes engagées « du conseil et de l’accompagnement » sur le plan aérien (chasseurs, hélicoptères, drones de renseignement), ainsi qu’un appui de l’artillerie, a-t-il détaillé.

Cette première opération, baptisée « Hawbi », est « une démonstration de force pour reprendre pied dans une zone délaissée par les Etats », aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, « en entravant la liberté de mouvement dont bénéficient plusieurs groupes armés depuis des mois », a souligné le lieutenant-colonel Marc-Antoine.

– Pleine capacité d’ici mars –
« L’objectif in fine est de faire monter cette force G5 Sahel en puissance pour qu’elle puisse se réimplanter dans les zones transfrontalières de façon autonome », a-t-il ajouté.

La force conjointe doit atteindre d’ici mars 2018 sa pleine capacité de 5.000 hommes, répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Les soldats ne se mélangeront pas, à part pour quelques officiers de liaison.

Ce nouveau dispositif vise à combler les lacunes des dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région du Sahel.

Elle est devenue une base pour les groupes extrémistes, notamment depuis que la Libye a sombré dans le chaos en 2011, que la secte Boko Haram s’est étendue au Nigeria et que des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda se sont emparés du nord du Mali en 2012.

Ces derniers avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, mais les violences perdurent dans le centre et le nord du Mali et se sont étendues aux pays voisins.

La force G5 Sahel se veut complémentaire de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma, plus de 12.000 hommes) et de Barkhane.

– Reprendre son destin en main –
« Le G5 Sahel, c’est une force de cinq armées africaines, appuyées essentiellement par la France, qui prend son destin transfrontalier en main pour conduire les opérations antiterroristes. Hawbi en est une expression », a commenté le colonel Arnaud Cervera, représentant du commandant de la force Barkhane à Gao, au Mali.

« L’enjeu ici, c’est que le Burkinabé comprenne qu’il a le même problème que le Malien et que le Malien comprenne qu’il a le même problème que le Nigérien. Le succès viendra de là », a-t-il expliqué à l’AFP depuis la base Barkhane de Gao.

Opérationnel depuis peu, le poste de commandement de la force G5 Sahel, à Sévaré, dans le centre du Mali, abrite désormais des officiers de liaison des cinq pays.

Le budget de fonctionnement de la force G5 Sahel a été estimé à 423 millions d’euros, mais il pourrait être revu à la baisse, aux alentours de 240 millions d’euros.

Une grande partie des fonds manque en tout état de cause encore à l’appel. Les cinq pays créateurs ont promis chacun 10 millions, l’Union européenne 50 millions et la France 8 millions, soit un total de 108 millions d’euros.

Les Etats-Unis se sont quant à eux engagés lundi à apporter jusqu’à 60 millions de dollars (51,5 millions d’euros).

Une conférence des donateurs est prévue le 16 décembre à Bruxelles.

AFP

Politique: le CDP section France tire à boulet rouge sur la gestion du MPP

La transition en appliquant une politique d’exclusion malgré les injonctions de la communauté internationale et la décision de la CEDEAO, a de fait orienté les élections et favorisé le recyclage politique des « dineurs » toutes choses ayant concourues à la transmission du pouvoir au MPP.

L’apartheid électoral ainsi prôné et appliqué par la transition avec en prime la révocation des maires légitimement élus et le gel des comptes de campagne de l’ancienne majorité a favorisé la radicalisation des positions et le délitement du climat social. La cohésion nationale étant le principal facteur de stabilité et de développement, il est indispensable que nous traitions sans passion et avec lucidité la problématique de la réconciliation nationale.

La désobéissance civile organisée d’octobre 2014 lors des évènements,  a eu pour corolaire direct la montée de l’incivisme qui atteint désormais son paroxysme d’autant plus que l’Etat n’y oppose aucune fermeté.

Nul n’est sans ignorer que la condition sine qua non pour un Etat fort, c’est la crédibilité de ses dirigeants. Il va s’en dire que la configuration actuelle du pouvoir fait elle-même le lit de l’incivisme d’autant plus qu’il est désavoué de l’opinion publique moins de deux ans après la forfaiture électorale ayant favorisée son recyclage politique. En effet, on ne trouvera pas de solution en cherchant dans les problèmes.

Ceux qui ont défendu bec et ongles la modification de l’article 37, sont ceux là même qui se sont mués en alternative messianique pour le peuple. Par ailleurs, l’apologie de violences policières et l’encouragement de milices armées témoignent de la faillite de l’Etat de droit.

Force est de constater aujourd’hui le désenchantement et la désillusion du peuple face au dilettantisme et à la gestion hasardeuse du pouvoir d’Etat. La révélation des ristournes financières illicites au sein du Ministère des Infrastructures constitue une énième preuve d’un pillage organisé des ressources du pays au mépris de la précarité croissante au sein des populations. L’attitude attentiste adoptée par l’autorité judicaire devant ces faits avérés de corruption remet en cause le principe d’équité de la justice, et la séparation des pouvoirs qui sont le socle de toute démocratie.

Les manœuvres démagogiques visant à instiller dans l’opinion publique que le PPP Partenariat Public Privé (PPP) est une innovation économique, relèvent  purement du populisme et de l’arnaque politico-politicienne. En effet la loi N°020-2013 de la précédente législature sous Blaise COMPAORE portait déjà en l’occurrence sur ce type de partenariat et consacrait en son article 16 l’appel d’offre comme mode de sélection du partenaire privé en dehors des exceptions faites à son article 24.

Le fait nouveau qui a légitimement suscité la polémique est la loi votée sous l’actuelle législature qui contourne les règles élémentaires de transparence en matière de gestion des finances publiques en favorisant le recours à l’entente direct « gré à gré », une autre forme de « mouta mouta ». La légèreté de l’argument selon lequel il s’agirait d’une mesure d’accélération des passations de marché et de réalisation du PNDES nous conforte dans l’idée qu’il s’agit ni plus ni moins qu’une légalisation de la corruption, du clientélisme et du pillage des ressources.

D’Etat stable avec une croissance continue, notre pays se retrouve dans une situation économique léthargique, favorisée par une insécurité croissante. Les attaques terroristes répétées  ces dernières années fragilisent notre tissu économique par la fuite des investisseurs étrangers.

C’est pourquoi la question sécuritaire devra être traitée en priorité. Autrement dit, dans ce contexte, le PNDES tant adulé serait illusoire parce qu’aucun investisseur ne s’aventure dans un climat sécuritaire incertain.  Au-delà même du développement économique c’est la vie de nos concitoyens qui est en jeu et il est impensable de poursuivre dans le rituel des discours de condamnation sans les accompagner de mesures fortes.

La politique doit être empreinte d’une vision et il est temps d’établir les priorités. La sécurité est un préalable au développement économique. D’aucuns diront que le terrorisme n’est pas propre au Burkina, mais force est de reconnaitre que c’est un phénomène nouveau pour le Burkina. Attendons que le mal s’enracine et il sera difficile de le déloger. L’Irak et la Syrie en font encore la douloureuse expérience.

La situation économique est aujourd’hui désastreuse, avec une baisse du pouvoir d’achat des populations, majorée par l’inflation des denrées alimentaires. N’en déplaise aux barons du « nouveau ancien régime », il faut reconnaitre que la multiplication des emprunts financiers obligataires du trésor publique témoigne de la déliquescence de l’économie Burkinabé et de l’incapacité du pouvoir actuel à honorer ses promesses de campagnes qui tombent sous le sceau de la démagogie pur et simple et de l’arnaque politique.

Pire encore, la récurrence des incidents diplomatiques compromet gravement les possibilités d’investissements provenant de l’étranger. La sortie du Président du Faso sur la chaîne Al Jazeera au Qatar évoquant le départ du Président COMPAORE, avec à la clef une leçon de démocratie était simplement inopportune. Comment peut-on donner des leçons de démocratie sur la chaine d’un Etat monarchique alors même que l’on s’y trouve pour lever des fonds ?

Pour preuve, les occidentaux n’évoquent pas des questions démocratiques avec les Etats du Moyen Orient. Ils s’emploient plutôt sur un plan diplomatique à consolider leur partenariat économique, afin d’attirer des investisseurs Qatari, d’exporter leurs produits et leur savoir faire, toutes initiatives leur permettant d’accroitre leur potentiel financier.

La crédibilité du Burkina Faso sur la scène internationale est mise en rude épreuve par la série de cabales politico-judiciaires orchestrée pour les intérêts cupides d’un pouvoir voulant se soustraire lui-même des frasques de son passé. Or, peu importe la durée de la nuit, le jour finit par se lever. On se souvient de la loi d’exclusion condamné par la cour de justice de la CEDEAO, du montage grotesque du dossier judiciaire contre l’ancien gouvernement du Président Blaise COMPAORE déclaré inconstitutionnel et du cas Djibril BASSOLE pour lequel le gouvernement à reçu des injonctions de l’ONU.

Cet acharnement politico-judiciaire sélectif ne fait qu’accentuer le clivage au sein de la société avec tous les risques de dérives qu’ont connus d’autres peuples. S’il est vrai que nul est au dessus de la loi, une justice authentique se veut équitable à l’endroit de tout ses justiciables. Les malversations financières et la corruption étant punissable par la loi, il est impératif que l’Etat soit regardant sur les révélations faites dont la dernière en date concerne des ristournes illégalement versées au Ministère de l’Infrastructure.

Dans un contexte de paupérisation croissante, d’insécurité notoire et de corruption grandissante il est plus que jamais primordial d’établir les priorités afin de renouer avec un Burkina prospère. Faut-il imposer une nouvelle constitution à coût de milliards pour assouvir les fantasmes politiques d’une minorité alors que l’Etat n’est pas à même d’assurer les besoins primaires de nos populations ?

Faut-il s’atteler à interpeller des citoyens pour leurs opinions politiques quand nous n’arrivons pas à organiser les missions régaliennes de l’Etat ? Nous devons impérativement recentrer nos énergies et ressources pour être en adéquation avec notre peuple qui aspire à un progrès démocratique, et un minimum social, faute de quoi la stabilité pourrait être mise à rude épreuve tant la grogne sociale est manifeste.

En tout état de cause notre peuple fait l’objet d’une prise d’otage par un pouvoir dont le paradoxe est de vouloir se soustraire de la gouvernance des trois dernières décennies.

La seule véritable issue consiste à planifier une alternance démocratique crédible en faisant abstraction de notre cupidité et de nos discours partisans. A ce propos, toutes les composantes sociodémographiques devront jouer toute leur partition pour l’émergence d’un leadership qui permette au Burkina de renouer avec la stabilité et la croissance car nous n’aurons pas d’avenir dans un pays qui n’en a point. Les hommes passent mais l’histoire demeure.

Paris, le 30 Octobre 2017

 SECTION CDP France 

Burkina: « Nous avons assassiné l’espoir d’un peuple ! » Abdoul Karim Sango

Ainsi va la vie des nations, les grandes révolutions peuvent se terminer dans une grosse déception ! Quand on réalise que le rêve pour lequel on s’est résolument battu a été trahi ! En ce jour, je voudrais rendre un hommage sincère à nos martyrs assassinés pour la défense d’ une société burkinabé plus libre, démocratique et juste pour tout le monde. Prompt rétablissement aux blessé !

Oui ils sont morts pour un pays où la justice est la même pour tout le monde sans aucune forme de discrimination. Un Burkina où plus personne ne devrait abuser des ressources de l’État par la corruption. Un Burkina fondé sur les valeurs que sont notamment l’amour de la patrie, l’intégrité, la tolérance, le pardon sincère, la solidarité, l’amour du travail bien fait, le respect des anciens…

Mais, la conjoncture nationale ne doit pas nous faire perdre de vue tous les progrès réalisés dans ce pays depuis l’insurrection. Même si avec le recul de l’histoire, je reconnais que la transition n’a pas été a la hauteur des attentes de notre peuple. La transition a été parasitée par de nouveaux acteurs opportunistes étrangers à la longue lutte de notre peuple pour la démocratie et la liberté. Des gens qui 24 heures avant l’insurrection buvaient encore le champagne avec le régime Compaore. En tant qu’acteurs, j’assume entièrement ma part de responsabilité et je demande pardon.

Nous avons assassiné l’espoir d’un peuple !

Les historiens, les vrais reviendront sur ce qui s’est réellement passé sous la transition. Le plus grand mérite de la transition est sans conteste d’avoir réussi à organiser les élections dans un contexte très difficile. Et n’en déplaisent à certaines personnes, jamais notre pays n’avait organisé une élection aussi transparente depuis le renouveau démocratique . Pour avoir été membre de la CENI, je puis vous dire que c’est un véritable exploit que d’avoir pu organiser ces élections. Des individus ont tout fait pour prolonger cette transition, heureusement la CENI et notre peuple s’y sont opposés.

Aujourd’hui, nous sommes un peuple d’hommes libres et cette liberté nous l’avons conquise. Notre révolution rejoint celle des autres grandes nations parmi lesquelles on peut citer les Etats Unis, la France. Notre révolution inspire beaucoup d’autres peuples et est citée comme un modèle à travers le monde. Soyons en fiers ! La jeunesse en particulier, qui a souvent le sentiment d’avoir été abusée dans cette entreprise titanesque doit garder son rêve intact et être fière de ce qu’elle a réalisé.

Une jeunesse capable de réaliser une insurrection et faire échec à un coup d’État, c’est un potentiel extraordinaire de capacités qui attend d’être bien utilisé pour développer notre nation. Nous sommes toujours à la recherche du bon leadership pour transformer les rêves du peuple en réalité. En ce jour, où nous commemorons les trois ans de l’insurrection, je voudrais interpeller tous les acteurs influents de l’espace public à une plus grande responsabilité dans l’action publique. Ils doivent toujours se souvenir de ces jeunes martyrs enterrés au cimetière de Gounghin lorsqu’ils agissent.

Ces martyrs sont-ils fiers de nos agissements quand l’intérêt individuel prime sur l’intérêt général ? Il ne faut pas se tromper, tous ceux qui auront trahi la cause des martyrs le paieront sur terre ! Dieu sauve notre peuple et notre nation !

Abdoul Karim Sango

Nord Burkina: deux soldats blessés dans l’explosion d’une mine dans le Soum

Deux soldats burkinabè ont été légèrement blessés tôt mardi à Gassel Garaf (Nassoumbou), lors du passage de leur véhicule sur une mine.

L’attaque a eu lieu ce mardi 31 octobre 2017 aux environ de 6h, à Gassel Garaf, un hameau de culture près du village de Ariel, dans la commune de Nassoumbou.

Une autre attaque a visé une section à Koutougou. Un officier et l’infirmier ont été blessés et là également leur véhicule est détruit.

Le Nord du Burkina près de la frontière avec le Mali, essuie régulièrement des attaques terroristes contre les Forces de défense et de sécurité et contre les civils.

AIB

Burkina: l’opposition porte plainte contre le ministre de la sécurité pour détention illégale d’arme de guerre

Les partis politiques membres du Cadre de Concertation du Chef de file de l’Opposition ont tenu une réunion extraordinaire le lundi 30 octobre 2017 au siège du CFOP, à Ouagadougou.

Présidée par le Chef de file de l’Opposition, M. Zéphirin DIABRE, la réunion avait les points suivants inscrits à son ordre du jour :

– Situation nationale ;
– Vie du Cadre ;
– Divers.

Au chapitre de la situation nationale, les participants ont observé une minute de silence en mémoire des martyrs de l’Insurrection populaire de 2014, à l’occasion de l’An III de cet événement. Dressant le bilan de l’évolution du pays, les partis d’opposition tirent la conclusion que le pouvoir du MPP a trahi les idéaux de l’Insurrection populaire, en ramenant les pires pratiques dont ils étaient maîtres quand ils conduisaient toujours la barque CDP.

Les partis d’opposition s’indignent également que, trois ans après, il n’y ait pas de justice effective pour les martyrs et leurs familles.

Toujours au chapitre de la situation nationale, les participants ont pris acte de la démission du Ministre de la culture, des arts et du tourisme, M. Tahirou BARRY. De surcroit Président d’un parti de la Majorité, M. BARRY a démissionné en peignant un tableau très sombre de la gouvernance actuelle. Dans un réquisitoire d’une violence inouïe, il a égrené les échecs du gouvernement, en insistant particulièrement sur le désarroi de la jeunesse, le dénuement de nos forces de défense et sécurité face aux terroristes, et la faillite du PNDES qu’il impute directement au Président Roch Kaboré, traité au passage de « vieux cow-boy désespéré dont les réactions ont mis au rouge tous nos indicateurs avec un plan de développement PNDES qui a lui-même besoin d’un plan d’urgence de sauvetage dans un océan sans rivage. »

Cette démission est le signe manifeste d’un délitement du pouvoir. Et c’est la preuve supplémentaire du bien fondé des critiques déjà formulées par l’Opposition dans ses deux mémorandums.

Toujours au chapitre de la situation nationale, les participants à la rencontre ont évoqué le scandale « Tranquillos ». Dans une vidéo ridicule mais authentique parue sur les réseaux sociaux, puis dans plusieurs médias, on voit le ministre d’Etat Simon COMPAORE, Kalachnikov en main et habillé de gilet pare-balle, au domicile d’un des députés démissionnaires de l’UPC. Dans un langage à la limite vulgaire, Simon COMPAORE menace de « chicoter les militants de l’opposition » et de faire arrêter le Chef de file de l’Opposition, et révèle que le complot contre l’UPC « a été bien préparé ». Cette vidéo a fait le tour de la planète et a couvert notre pays de ridicule.

Pour l’Opposition politique, cette vidéo est d’abord une preuve supplémentaire que le MPP, dont M. Simon COMPAORE est le Président par intérim, alimente bel et bien par son soutien politique et financier, cette cabale dont l’objectif est de casser l’UPC dans la perspective des présidentielles de 2020.

Alors qu’on n’avait pas fini d’épiloguer sur ce scandale, les Burkinabè ont constaté qu’à cause du comportement arrogant de M. Simon COMPAORE, les policiers de notre pays sont allés en grève en fin de semaine. L’incapacité du Ministre à résoudre la crise était telle que le Président du Faso a dû monter au créneau, rencontrer les policiers et prendre des engagements avec ces derniers, rencontre au cours de laquelle M. Simon COMPAORE était d’ailleurs absent.

Faisant suite à l’épisode des transporteurs routiers, c’est donc la deuxième fois, en quelques semaines, que le Président du Faso doit intervenir directement dans la gestion du ministère de M. Simon COMPAORE, pour régler une crise d’ampleur nationale. Dans une république normale, un tel ministre est congédié et remplacé par une personne plus compétente, surtout s’il s’agit d’un ministère sensible comme celui de la sécurité. Mais M. Simon COMPAORE étant un « actionnaire » important du MPP, il peut se permettre de narguer tout le monde, y compris le Président KABORE, lequel manque visiblement de l’autorité qu’il faut pour le sanctionner.

Dans la situation sécuritaire que vit actuellement notre pays, et après un tel étalage d’incompétence et d’arrogance, maintenir M. Simon COMPAORE à ce poste, c’est montrer qu’on ne prend nullement au sérieux la question de la sécurité des Burkinabè !

La responsabilité personnelle du Président du Faso est ici engagée, car c’est lui qui nomme aux hautes fonctions de l’Etat.

Au regard du comportement irresponsable de M. Simon COMPAORE et de l’incompétence notoire dont il fait montre face aux problèmes sécuritaires de notre pays, l’Opposition politique exige son départ immédiat de son poste de Ministre de la sécurité du Burkina Faso.

En plus, l’opposition politique va saisir la justice, en déposant une plainte contre M. Simon COMPAORE pour détention illégale d’arme de guerre, et pour menaces de mort sur des citoyens.

Au chapitre de la vie du Cadre de concertation, les participants ont pris connaissance des propositions relatives au projet de nouveau Code électoral. Une commission a été mise en place pour examiner le document et formuler les observations de l’Opposition politique.

Débutée à 18 heures, la réunion a pris fin à 20 heures, après l’examen de quelques points de divers.

Ouagadougou, le 30 octobre 2017
Le service de communication du Chef de file de l’Opposition politique

voir la vidéo